Bonsoir,
J'ai enterré des gens que j'aimais durant ma vie, et aujourd'hui c'était l'un de mes amis âgé de 25 ans.
Si je poste ce message, c'est parce qu'écrire me soulage par le fait que j'étais incapable de me rendre à ses funérailles. En tant normal je prends sur moi et j'affronte cette pénible épreuve.
Mais lui c'est différent, incapable d'aller le voir durant les 3 jours en réanimation, j'attendais dans la salle d'attente, incapable de me rendre au salon funéraire et incapable de lui dire adieu lors de son enterrement.
Je ne réalise pas vraiment qu'il ne soit plus là, ou plutôt je ne l'accepte pas, le terme est plus approprié.
A 25 ans, c'est trop jeune. il s'appelait Johan, chaleureux, attachant, sensible, tellement d'amour à donner aux autres, mais trop sensible, et probablement la raison pour laquelle je me sentais proche de lui, comme mon petit frère.
L'absence est la pire des choses, je n'aurais plus le plaisir de te serrer dans mes bras, t'embrasser comme un frère, ton humour qui me faisait tellement de bien, ta bienveillance, ta chaleur humaine... ta présence tout simplement était un cadeau.
Cet hommage est pour toi Johan, tu n'as pas mérité de mourir si jeune, beaucoup de monde t'aimais et t'aimeront encore, et tu laisse un grand vide dans nos coeurs blessés à jamais.
Au revoir mon p'tit frère !
Désolé, pour le moment je n'arrive pas à mettre de mots sur mes ressentis, tout est confus pour le moment dans mon esprit.
Besoin de temps et de recul.
Balises :
Bonjour Margaux,
Je suppose que tu as visionné la vidéo, et en fait il s’avère que le processus décrit dans cette vidéo est le même que je vis actuellement.
Au début du deuil de Johan, jamais je n’aurais pu imaginer que j’accepterai cette douloureuse perte, donc je comprends que dans cette vidéo le fait que Mr Lubszynski puisse dire que l’acceptation finira tôt ou tard par se faire peut te paraître improbable.
Moi aussi j’ai eu la même réaction que toi, je me disais c’est impossible ce qu’il dit, c’est pas vrai… (Ne m’en voulait Mr Lubszynski, je vous crois maintenant !).
Tu es toujours dans le déni, c’est normal et c’est humain, il n’y a rien de plus cruel que la perte d’un être cher, surtout quand il s’agit d’un enfant ou d’un jeune adulte, mais tu n’auras pas d’autre choix que d’accepter.
Bien sûr il faut du temps, moi j’ai accepté que depuis peu (6 mois qu’il n’est plus là), toi cela prendra peut-être plus de temps.
Je ne sais pas ce que je pourrais écrire pour te soulager, difficile de trouver les mots dans ces cas là, d’autant plus que quoi que l’on puisse te dire tu refuseras la réalité et l’aide que l’on peut de proposer (psy, amis, famille) car tu es dans le déni.
Mais je peux t’assurer (pour l’avoir vécu) que cette phase passera, et dès lors tu devras passer à l’étape suivante, prend le temps qu’il te faut, ne précipite rien.
Dis toi, comme je l’ai écrit dans mon précédent message que Benjamin existe à travers toi, et ça c’est une vérité vrai.
Courage Margaux, n’hésite pas si tu as besoin et surtout prends soin de toi !
Ce n'est pas une question de courage Margaux, c'est simplement un processus qui fait son travail avec le temps.
Ne doute jamais de l'amour que tu portes à ton frère, il est toujours difficile de trouver les mots pour parler d'un être aimé, au début j'étais incapable de parler de Johan, cela s'est fait naturellement... avec le temps
Evidemment nos cas sont différents, bien que je considérais Johan comme mon petit frère, mais si tu n'es plus là, qui se souviendra de lui ?
Ton petit frère vit à travers toi, j'ai des frères et soeurs et nous avons certes nos propres personnalités, mais nous sommes liés par les liens du sang.
Sans t'en rendre compte, il t'arrive de réagir comme ton petit frère, comme des gestes ou des paroles. Il est fort probable que tu lui ressemble par un sourire, un regard...
Toutes ces petites choses qui font qu'il est toujours là, pas physiquement bien sûr mais par le simple fait que tu es sa soeur et comme on dit chez nous : le sang ce n'est pas de l'eau !
N'attends pas le prochain rendez-vous avec ton psychiatre, appelle-le !
Bonjour,
Votre vidéo m'a apaisé, c'est un ressenti que je n'arrive pas à provoquer moi-même, et cet apaisement et bien, j'en avais besoin, vraiment besoin, un moment de répit.
Je suis allée sur la tombe de Johan pour lui déposer un rose blanche (sa fleur préférée), une journée après avoir écouté votre vidéo et devant sa tombe c'était différent (je ne peux expliquer c'est difficile d'y mettre des mots) mais c'était comme si j'avais pris conscience, réellement conscience que jamais plus je ne pourrais le prendre dans mes bras et sentir son amour fraternel pour moi, et au lieu de ressentir du chagrin je n'ai rien ressenti. J'étais devant lui incapable d'éprouver la moindre émotion... Rien !
Je crois que j'ai accepté sa mort, même si il me manque encore cruellement.... C'est humain !
Psy Benjamin Lubszynski a dit :
Je viens de réaliser cette séance d'hypnose pour mieux vivre le deuil.
Une séance d'hypnose pour vous apporter simplement un moment de répit dans votre deuil. Un premier moment de tranquillité et de reconstruction. Je l'ai fait en pensant spécialement à Sandrine et Margaux, toutes deux membres du sites et courageuses.
Séance d'hypnose pour mieux vivre un deuil... par PsyBenjaminLubszynski
Je n'ai pas l'impression de trahir Johan car je ne pourrais l'oublier et il restera dans mon coeur.
Pour répondre à votre question, disons que je suis entre les deux, mes pensées qui lui sont destinés sont "positives" parce que j'ai de très bons souvenirs de lui et en même temps il y a cette absence, son absence qui se fait ressentir de manière douloureuse lors de certains événements.
J'ai cette impression de mélancolie, doux souvenirs de lui (les moments passés à ses côtés) mais l'absence physique est encore présente, cette présence que rien ne vous rendra (sa voix, son odeur, ses gestes tendres)... Et ça je sais qu'avec le temps je ne me souviendrai plus (ce contact physique m'échappe).
Je ne pensais pas que mettre ma photo vous ferez autant plaisir, c'est gentil merci !
Margaux, un jour tu parviendras à parler de ton petit frère, c'est juste un peu trop tôt. Pourquoi ? Je pense que cela vient du fait que tu n'as pas encore réellement conscience qu'il ne soit plus là physiquement, et comme je l'ai écrit un peu plus haut, tu es toujours dans le déni et parler de Benjamin au passé t'es tout simplement impossible.
Cela viendra en temps voulu, je n'y croyais pas non plus et pourtant le travail de deuil continue sa progression.
Prends soin de toi !
Il m'est difficile de répondre à tes questions car je ne sais pas Margaux. Ca c'est une question ou chacun d'entre nous aura une réponse tôt ou tard... le plus tard possible, il n'y a pas d'urgence ! Tu es d'accord ? Aucune urgence !!
Peut-être trouverez-tu un peu de répit dans la foi (sans te laisser manipuler surtout, ne dit jamais que tu es en état d'extrême fragilité en ce domaine).
Evite quand même de te jeter à coeur perdu en quelque chose qui pourrait de faire souffrir davantage.
Continues à voir ton psychiatre, laisse lui le temps de t'aider et gardes les pieds sur Terre même si c'est douloureux.
Mon petit frère me manque, je commence à oublier le son de sa voix, son odeur. Je suppose que ce processus est normal mais difficile à accepter.
Je ressent comme une douleur dès que je pense à lui, une tristesse indescriptible. Je pensais avoir accepter sa mort, mais la vérité est qu'il n'en ai rien.
Les bons souvenirs me font sourire, mais d'un sourire amer.
J'aurais pu le sauver et je n'ai rien fait, comment me pardonner cela ?
Et comment lui pardonner son geste ?
Bonjour SAndrine;
J'ai moi aussi perdu pas mal de personnes dernièrement. J'ai perdu un de mes petit frère de suite de maladie (J'ai bien cru que je ne m'en remettrai pas). C'est arrivé en 2003 et mon chagrin a durée plus de 4 années en non stop.
Ensuite j'ai perdu mon fiancée en 2007 et là ce fut pire car lui s'est suicidé et j'ai même pas pu assister à son enterrement parce qu'il est mort en suisse auprès de ses parents et qu'ils ont décidé de l'y enterrer.
J'ai bien cru mourir avec lui.
Pour mon frère la douleur était différente. je m'en suis longtemps voulu car il est mort entre mes bras sans que je ne réalise. et ça se fut dur!
Mais mon fiancé quant à lui! je lui en ai longtemps voulu!
J'ai voulu l'oublié, ensuite je me suis détesté de vouloir l'oublier, ensuite j'étais complétement paniqué parceque petit à petit il s'éloignait.
Mais au fond on oublie pas.
un truc nous rappel ces personnes que nous aimons. on sourit avec ce poids dans le coeur;
Le temps guérit les blessures certes, mais il laisse parfois de grandes cicatrices.
mon frère aujourd'hui est un souvenir que je chérit au fond de mon coeur. J'aime me rappeler de lui car au fond c'est la preuve que je l'aimais.
Jean Noel quant à lui (ce cher fiancé) je ne sais pas. Il était si tendre et aimant, si attentionné, mais jamais ne m'a laissé voir son chagrin et a préféré la mort à mon aide. Je l'aimais et aurai fait tout ce que je pouvais pour l'aider.
A cause de lui j'ai du mal a apprécier mon entourage. Sans m'en rendre compte je le cherche dans tous les regards que je croise. La douleur est parfois tellement dense...
je me sens sans cesse seule et isolée.
Je trouve ça injuste de souffrir autant pour des personnes qui se sont ôtés la vie sans se soucier de ceux là qui souffriraient de leur départ.
LA douleur est encore plus forte quand on n'a pas assisté à leurs funérailles car on ne réalise pas vraiment qu'elle nous ont quittées. Au fond on se dit qu'il s'agit d'une blague et on attend sans cesse sont retour ou l'information qui nous réconfortera ("Non il n'est pas mort").
Il faut aller de l'avant! Comment le fait on? je ne sais pas mais une chose est sure faut pas t’apitoyer sur leur sort!!! Nous sommes plus à plaindre car c'est nous qui devons vivre avec leur départ volontaire.
Tu me trouves dure? Moi je suis anéantie par le bordel dans lequel se trouve ma vie et la solitude dans laquelle je m'enfonce inconsciemment.
Alors penses aux vivants et laisses le s'en aller. A défaut, il te marquera chaque jour un peu plus au fer chaud.
Par contre n'hésites pas à me donner la formule si un jour tu trouves le moyen de le surmonter définitivement.
SANDRINE a dit :
Mon petit frère me manque, je commence à oublier le son de sa voix, son odeur. Je suppose que ce processus est normal mais difficile à accepter.
Je ressent comme une douleur dès que je pense à lui, une tristesse indescriptible. Je pensais avoir accepter sa mort, mais la vérité est qu'il n'en ai rien.
Les bons souvenirs me font sourire, mais d'un sourire amer.
J'aurais pu le sauver et je n'ai rien fait, comment me pardonner cela ?
Et comment lui pardonner son geste ?
Bonjour Lorne,
Merci pour ce témoignage.
Je pense que chacun réagit à un deuil à sa manière, moi je ne peux oublier le souvenir de Johan, tout ce qu'il était.
Il est mort, c'est un fait, mais il reste vivant dans le coeur de ceux qui l'aime et, moi personnellement, je pense que c'est important.
Bientôt un an qu'il est partit, autant dire que c'est une période très difficile pour moi, plus d'autres soucis qui viennent se greffer.
Il faut du temps pour que la douleur se transforme en quelque chose de plus doux, comme sourire rien qu'en pensant à un souvenir passé avec l'être disparut.
Je n'ai pas de remède miracle, cela n'existe pas ou alors cela signifierait n'avoir aucun coeur.
Mon petit frère est toujours présent dans ma coeur et dans mes pensées, et je ne veux pas l'oublier car il ne l'a pas mérité.
Même si l'être que l'on a perdu s'est suicidé, il est inutile de lui en vouloir car cela ne fera que renforcer notre douleur. Il faut essayé de comprendre son geste car il faut vraiment être à bout pour en arriver à une telle fin.
bon courage à toi !
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