je me suis "retrouvé" par hasard à aider une amie (ancienne collègue)
qui, je l'ai appris au fil de discussions personnelles, est victime de
violence conjugale...
je n'ai pas voulu réagir stupidement avec des réponses banales (quitte
le sans tarder) et sans me vanter, j'ai lu des tonnes de trucs qui se
recoupaient tous et pense "bien" connaitre ce "schéma" de violence
psychologique au sein du couple...
depuis qu'elle m'a parlé, début de prise de conscience je suppose, elle a
compris "l'anormalité" de la chose et voit un psy pour tenter de
comprendre sa situation (pourquoi elle reste) et ainsi d'améliorer sa
situation, voire de trouver la force de faire le grand saut de plier
bagages!
j'en viens ma question (peut-être étrange):
un psy sera-t-il à même de comprendre le véritable "enjeu' de ses
visites vu qu'en bonne victime de ce genre de schéma, elle a toujours
fort tendance à minimiser les faits, édulcorer les choses et surtout
prendre une part énorme de responsabilités dans ce qui se passe au sein
de son couple...
Bonjour,
Je ne suis pas psy, mais si son psy a la faculté de lui faire retrouver son estime d'elle meme et sa confiance en elle, sans doute bien basse pour s'imposer une telle vie, je ne vois pas pourquoi elle ne pourrait pas sortir de cet engrenage. Maintenant si c'est pour lui faire raconter de sempiternelles fois sa petite enfance malheureuse, ça n'engage que moi, mais elle aura bien du mal à trouver la route qui l'emmènera vers la libération de ce type de relations. pourquoi accepte-on de se faire maltraiter ? Pourquoi nous sentons-nous toujours responsables. Pourquoi remet-on sa vie entière à des êtres destructeurs dans l'attente d'une preuve d'amour qui ne viendra jamais ? Pourquoi restons-nous dépendant de ce type de relations ? Comme vous le dites, elle a sans doute des shémas bien établis en elle, qu'il faudra remettre en cause sérieusement.
L'estime et la confiance en soi se travaillent quand on a pas eu les parents pour nous l'enseigner ou quand on a eu des parents qui nous ont fait vivre une vie de rêve ou les méchants n'existent pas. On ne peut pas les imaginer. Estime et confiance ce sont les deux armes qui permettent de se défendre et de se protéger, voire de ne plus les attirer ces "petits" monstres. Elle peut vraiment s'en sortir si elle suit la bonne thérapie. Bon courage à votre amie. Et c'est super de vouloir l'aider.
Julie
en fait je ne sais pas si j'avais bien posé ma question mais tu as semble-t-il compris où je voulais en venir au travers de ta phrase (je te cite): "Maintenant si c'est pour lui faire raconter de sempiternelles fois sa petite enfance malheureuse, ça n'engage que moi, mais elle aura bien du mal à trouver la route qui l'emmènera vers la libération de ce type de relations"
ce que j'ai un peu peur, c'est, sans mettre en doute les compétences de sa psy, qu'elle ne "l'aiguille" pas sur cette route de la prise de conscience de "l'anormalité" d'une telle situation et en reste à l'enfance...
maintenant, je sais que ces prises de conscience prennent du temps et que je voudrais sans doute la faire aller plus vite que la musique mais ça fait à présent 8 mois qu'il y va régulièrement et elle me semble encore tellement engluée dans sa culpabilité et dans "le pauvre petit a eu une enfance malheureuse" que j'ai peur que sa thérapie "n'accouche d'une souris" par rapport à sa triste vie de couple...
je dois probablement laisser passer du temps et encore mordre sur ma chique pour qu'elle aille à SON rythme sans ses prises de conscience mais au quotidien c'est parfois difficile... (coup de tel en pleurs et j'en passe)