Homosexualité et choix amoureux face à la famille.

Bonjour Monsieur Lubszynski!

j'aimerai bien savoir votre opinion et votre demarche (votre intervention en utilisant l'approche cognitivo-comportementale, les buts de l'intervention et les moyens) sur le cas d'un jeune homosexuel issu d'une famille ordinaire, mais qui mise beaucoup sur les traditions et les valeurs.
un jeune qui tente par tous les moyens de cacher son orientation sexuelle afin de ne pas perdre l'amour de son père, la personne qu'il admire le plus.(un père dont l'amour se traduit par sa sévérité, qui cherche à faire des hommes qui lui ressemblent et qui n'accepte pas la différence).
Déchiré entre son orientation sexuelle et son désir de plaire au paternel, il cherche constamment à découvrir qui il est vraiment. (sans compter que la vie familiale comporte parfois ses épreuves et entre sa mère religieuse et superstitieuse, son père dur et tendre à la fois et des frères qui lui rendent parfois la vie difficile ).
En complet déni avec sa réalité (non-acceptation de son homosexualité) ; à homosexualité réprimée, objet de mépris et de cruauté; se lance des défis pour reprendre le contrôle de sa vie et trouver son identité sexuelle.

merci infiniment
mes respects

Réponses à cette discussion

Lien permanent Réponse de Psy Benjamin Lubszynski le 25 novembre 2010 à 12:21

Ce n'est que depuis 1973 que l'homosexualité n'est plus considéré comme une pathologie, une maladie, par la psychiatrie. Fort heureusement les mentalités ont considérablement évolué, acceptant l'homosexualité comme une orientation sexuelle en tant que tel, un fait faisant partie de l'identité d'un individu. Mais cette évolution n'est pas universelle, loin de là, d'une famille à une autre les choses changent et en fonction des pays, des approches religieuses, des cultures,des classes socio-professionnelles, les regards diffèrent allant de l'acceptation la plus totale à la condamnation la plus radicale. Homosexualité masculine, féminine, bisexualité, ne sont pas reçus de la même façon.

Or s'il y a une chose que toutes les tentatives lamentables de rééducation sexuelle nous ont appris,c'est qu'on ne change pas d'orientation sexuelle.

Le travail le plus logique et utile dans son cas serait:
1°) Essayer de décrypter le comportement du père (Est-il homophobe? Suit-il un interdit culturel et religieux? Peut-il changer?)
2°) Apprendre à ce jeune homme à accepter son orientation sexuelle et à bien la vivre. (Baisser son stress et ses ruminations. lui permettre de faire une transition en douceur)
3°) Voir quelle stratégie avoir vis-à-vis de sa famille en fonction de son intérêt car il n'y a pas de règle générale (Coming out? En parler à certains membres de sa famille seulement? Le cacher? Prendre son autonomie rapidement?...)
4°) Certainement travailler sur son assertivité, son affirmation en général et face à son père en particulier.

Merci pour votre question et j'invite les internautes à y réagir et à partager leurs expériences: avez-vous eu des difficultés à imposer vos choix amoureux ou votre orientations sexuelle face à votre famille?

Lien permanent Réponse de diane le 25 novembre 2010 à 20:48

Merci Docteur pour votre intervention

Je me demande quels seront les outils (strategies pour lui apprendre à vivre par exemple) , toujour dans le cadre de l'apprenche cognitivo- comportementale ( en agissant sur les comportements et les penssees), afin d'amener le fils a trouver son identite, à s'affirmer, le pere à accepter l'homosexualite de son fils et surtout afin que la relation redevienne plus ou moins normale.
comment travailler tout ca en tant qu'intervenant, quel sera le plan d'intervention

merci

Lien permanent Réponse de Psy Benjamin Lubszynski le 25 novembre 2010 à 21:25

Chère Diane,

Il existe dans le cas des phobies, des TOC, du stress, de la timidité, du manque de confiance en soi, des protocoles très rodés, des "plans d'intervention pré-établis" pour reprendre votre terminologie. Ils fonctionnent très bien et ont pour avantage de ne présenter presque aucun aléas.

Le cas que vous exposez est très complexe et se teinte de thérapie familiale, il devra nécessairement s'articuler autour d'entretiens thérapeutiques poussés et la thérapie ne pourra être qu'ultra-adaptée à la demande du patient. Pas de plan d'intervention type donc. Je ne sais pas si vous étudier le psychologie mais vous verrez que ce genre d'intervention demande une belle expérience et expertise de la part du psy. Une dernière chose: il est important de ne pas promettre une "happy end" en ce qui concerne la relation avec le père. Rien ne dit que le bonheur du fils soit compatible avec les attentes du père.

Lien permanent Réponse de diane le 29 novembre 2010 à 3:48

bonjour docteur

oui c'est vrai, c'est un cas tres complexe, c'est pour ca que j ai voulu profiter de votre expertise afin de savoir que pourront etre les outils, et les differentes demarches qu'un intervenant social ou un psychologue suivront pour essayer de trouver une solution au probleme tout en appliquant la methode congnitivo-comportementale (comment agir sur les pensees, modifier les comportements, qu'elles seronts les solutions possibles .....) toujours dans le but d'ameliorer la relation parent-fils.

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