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Bonjour, 

Par où commencer pour vous expliquer mon problème... 

Je suis depuis petite assez hypocondriaque. Dans mon enfance, je me rappelle avoir plusieurs fois fait à ma mère des scandales en lui disant que j'allais mourir parce que j'avais cru avaler de travers ou parce que j'avais l'impression que mon coeur ne battait plus. 

J'ai fait ma première crise d'angoisse en CE2. La sensation de mort imminente, j'étais persuadée que j'allais mourir. Panique, souffle coupé etc. 

Puis, entre le CE2 et l'année dernière, c'est à dire la première année de fac, je n'ai pas été vraiment embêtée par ces maux. À vrai dire je ne me souvenais même pas avoir fait une crise d'angoisse, mais je restais quelqu'un de très sensible au stress. 

L'année dernière, j'ai fait un malaise vagal dans un centre commercial, et depuis, c'est l'enfer. Peur de tomber dans les pommes, peur de mourir au moindre symptôme, et d'ailleurs, les symptômes je les collectionne. Mal dans le bras, mal dans la poitrine (ce qui, dans ma tête, équivaut à l'infarctus en direct!), fourmillements dans les bras, les pieds, sensation de tête lourde (comme en ce moment par exemple) avec douleurs à des endroits divers et variés du crâne et la sensation d'être un peu "out of world", voire au bord de l'inconscience à tout moment. J'ai des vertiges quand je me lève, j'ai tendance à voir plus flou que d'habitude ou une partie de la vue qui voit moins bien, et ce même en dehors des crises de panique, c'est tout le temps ! J'y pense du matin au soir et c'est sûr que ça n'arrange pas, mais je me sens si faible, fatiguée.. Je n'ose pas en parler autour de moi parce que c'est difficile à expliquer mais aussi à comprendre pour les autres.. À certains moments, je me convainc que c'est de l'angoisse, mais à d'autres, je me demande si ça n'est pas plus grave que ça..

Quand je sors de chez moi, c'est le pire, quand je vais à la fac c'est terrible aussi et ça me paraît presque impossible plus le temps passe. Mais maintenant c'est comme ça quand je suis chez moi aussi, comprenez là que ça grignote ma vie de plus en plus. Je n'ai plus envie de voir des gens, de faire des trucs, parce que je me dis que de toutes façons ça sera probablement gâché par tout ça. Quand je sais que je dois sortir, j'anticipe, et là c'est foutu. Et je n'arrive pas à contrôler mon cerveau.. Quand j'arrive à la fac, parfois c'est la crise de panique, et dans ces cas là je m'enferme aux toilettes pour la gérer seule. Mon copain est présent et attentif, soucieux de me voir aller bien, heureusement qu'il est là, il m'écoute et m'apaise, mais plus le temps passe et plus la joie de vivre à toute épreuve que j'avais avant (et l'une des raisons pour lesquelles il a craqué pour moi!!) s'amenuise. Je n'ai plus envie de rien faire de peur d'être déçue du fait de mon état. 

J'ai regardé plusieurs vidéos sur le site, et c'est étrange parce que ce sentiment de tomber dans les pommes, de se sentir mal et d'avoir la tête lourde, sentiment de perdre pied etc.. est décrit dans le cas de la crise même d'angoisse. Hors, moi je ressens ces symptômes même lorsque mon coeur ne bat pas la chamade, même lorsque je n'hyperventile pas (ce qui, je vous le donne en mille, me laisse penser qu'en fait ce n'est pas de l'angoisse mais peut-être un cancer du cerveau ou alors une tumeur ou alors gnagnagnagna...). 

Bref, comme vous pouvez le constater, l'état est grave ^^. Quelqu'un dans la même situation pour entraide ? 

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Réponses à cette discussion

Bonjour Nathalie,

J'ai moi même ce type de pensées obsessionnelles qui sont une pathologie du à des troubles anxieux car ces pensées sont amplifiées par le stress,fatigue mauvaise estime de soi,mauvaise affirmation de soi.

A tu parler de cela à ton médecin traitant?

C'est bien d'associé ton compagnon à ta thérapie si tu en suis une? surtout pour expliqué cette pathologie et apprendre à t'aider et comprendre cette pathologie.

Il ne faut surtout pas t'isoler au contraire t'exposer à ces situations qui provoques ces crises d'angoisses de toute façon ton angoisse va diminuée pendant l'exposition de courte durée au départ et de plus en plus longue suivant tes progrès ce ne sont que  des pensées et je suis certain que tu es en parfaite santé de plus et continu tes cours et tes études ,je suis certain que tu es étudiante brillante.

L'AFTOC est association qui propose des aides et renseignement concernant ces pathologies.

Bon courage Nathalie

Amitiés

Gilles

PS tu es une jeune fille tout à fait normale,c'est une pathologie et cela se soigne bien.

Bonjour Nathalie !

Moi aussi, je m'empresse de te répondre, car tout ce que tu décris, je l'ai bien connu il y .... 20 ans ! Et cela avait commencé, pour moi aussi, par un malaise vagal dans une grande surface !

A partir de là,  une phobie des grandes surfaces, la peur d'avoir une maladie grave, etc ....Puis, ça s'était calmé.

Mais de nouveau, 3 ans plus tard, un malaise vagal en vacances, dans un restaurant ! Et là, terrible ! La peur continuelle de tomber dans les pommes ; les bouffées de chaleur, la tête lourde, les fourmillements, les jambes molles qui se dérobent. Et toute la vie qui doit s'organiser en fonction de ça : éviter les queues dans les grandes surfaces /  éviter les grandes surfaces / éviter de prendre la voiture => refuser les propositions de We /éviter les endroits fermés où l'on ne peut pas trop bouger, donc, les repas => refuser les invitations ! ... A l'époque, le médecin avait diagnostiqué la spasmophilie. j'ai consulté et consulté les sites (minitel à l'époque !) médicaux. Je ne trouvais que très peu de point commun entre mes symptômes et ceux qui étaient décrits pour la smasmophilie. Alors, comme toi, je me posais un tas de question ...

Je n'osais plus en parler, à mon entourage, ni même à un médecin, car j'avais peur qu'on me croit folle.

J'ai fini par trouvé le chemin de la solution... Pour un autre problème (probablement lié) de forts mots de ventre, je suis allée consultée un acupuncteur.  Je lui ai aussi parlé de mes problèmes de vertige. Il m'a expliqué le malaise vagal, son caractère bénin.

 Pour me rassurer, il m'a prescrit des comprimés à base de glucose à sucer quand je ressentirais la peur de tomber dans les pommes.

Ca a pris un peu de temps, mais tous les symptômes ont fini par disparaître. J'ai gardé très très longtemps sur moi les comprimés à base de glucose. Où que j'aille, quoi que je fasse, j'avais un comprimé à portée de main, au cas où. Ca me rassurait ! Et puis, petit à petit, je n'y ai plus pensé ....

Il y a un peu plus d'un an, j'ai traversé une période de stress assez intense, et les symptômes sont revenus. Mais, je n'y ai pas accordé  d'importance ; je savais ce que c'était, que ce n'était pas grave, et qu'il était possible d'en sortir. Alors, j'ai racheté une boite de mes fameux comprimés, je suis allée faire une séance d'acupuncture, et tout est redevenu normal très vite.

Il y a un mois, j'ai fait un malaise vagal, en rando (Ca ne m'était plus arrivée depuis). Tu imagines les gens autour, pris de panique, la pression qu'il m'aurait mise si je les avais écouté : "et tu devrais faire une prise de sang" ... "et tu devrais faire un examen cardiaque".  Mais, non, pas de panique ! La semaine suivante, je suis repartie faire de la rando et j'en ai plaisanté, et je n'y ai plus pensé. Et je n'y pense plus ! ... Juste un peu pour t'en parler et pour témoigner que ce que tu décris c'est super-handicapant, mais ce n'est vraiment pas grave !  

Bonjour Gilles, bonjour Isabelle !

Tout d'abord, merci de m'avoir lu et d'avoir pris le temps de me répondre : on se sent parfois vraiment seul dans ce genre de situations...

Vos écrits me rassurent, mais quelque part (et j'ai honte de le dire!) je ne peux m'empêcher de me dire que moi je ne m'en sortirai pas aussi bien, que moi je n'y arriverai pas.. Je suis très optimiste quant à l'avenir, mon copain, ma famille, me donnent envie d'y arriver pour pouvoir enfin profiter pleinement des moments avec eux, mais dans un futur proche je m'en sens incapable.. Et pour le truc des gélules au glucose, le problème est que lorsque j'ai fait mon malaise vagal, j'ai pris du sucre, et cela ne m'a rien fait. Du coup le fait d'avoir toujours du sucre sur moi ne m'apaise pas vraiment parce que rien ne me dit que cela m'aidera à me soulager en cas de crise ! Mon médecin m'a proposé des anxiolytiques à prendre en cas de crise mais je refuse ! 

Gilles, effectivement je n'ai pas vraiment confiance en moi.. Mon copain me le reproche tous les jours. Je me sens toujours inférieure aux autres, j'ai du mal à défendre corps et âme mes points de vue parce que je me dis que je me trompe sûrement.. Récemment, j'ai obtenu un 15/20 à un de mes partiels, alors que la moyenne de ma promo est de 7.. Hé bien en voyant ma note je me suis dit que j'avais dû tomber sur un correcteur bien trop gentil qui n'avait pas fait attention à toutes les fautes que j'avais du faire ! Et je pense que cela me handicape aussi lors de la gestion de la crise d'angoisse, parce que si je me dis que je suis une incapable, sûrement que mon inconscient se dit à ce moment là que je suis incapable de gérer la crise et que donc je vais m'évanouir et blablabla (alors que je vois bien qu'une crise ne mène jamais à l'évanouissement, mais bon, quand mon cerveau a décidé quelque chose... ^^). Je vais bientôt commencer une thérapie, j'y vais lundi. Je suis motivée à m'en sortir mais c'est vrai que c'est aberrant de voir à quel point le cerveau est parfois incontrôlable.. Pour ce qui est des TOC, tu crois que c'est cela qui me concerne ? Je ne sais pas pourquoi, ça m'a toujours fait peur.. J'imagine toujours que ça ne correspond qu'aux personnes qui ont des manies incontrôlables (débrancher l'électricité quand ils partent, vérifier mille fois que tout est bien fermé etc..), et ça me fait un peu peur ^^. Mais bon, au final, pas plus flippant que la fille qui s'imagine avoir 1001 maladies (graves, sinon c'est moins marrant !).. Et j'ai beaucoup de mal à voir des gens, à sortir, parce que beaucoup des moments sont gâchés et je ne veux pas que mes amis me voient changée, j'ai peur qu'ils s'en aillent, j'ai envie d'attendre d'aller mieux pour les voir.. Et toi, tu suis une thérapie ? Tu es comme ça depuis longtemps ? 

Isabelle, je trouve ça formidable que tu t'en soies sortie, et surtout que tu aies pris le temps de me répondre alors que j'ai l'impression que, dans mon cas, quand j'en aurai fini avec ça, je n'en parlerai plus jamais, comme pour conjurer le sort ! Car souvent, quand je me lève le matin, je n'y pense pas, et dès que j'y pense, hop! je suis angoissée pour le reste de la journée. En général, ça survient dans les 5-10 minutes après mon réveil.. épuisant ! Je crois que j'ai une peur panique de la mort, et on me dit que ça peut être lié à des évènements du passé ou a des choses que je ne soupçonne pas et que mon cerveau a refoulées... Psychologie de comptoir ou pas, je ne sais pas trop ! Et toi tu as suivi une thérapie ? Ou tu as réussi à t'en sortir seule ? C'est vrai qu'il paraît que l'acupuncture est très efficace.. 

Bonne fin d'après midi à vous ! 

Nathalie

Rebonjour à tous ! 
Ca ne s'arrange pas, toujours pire même, je me sens de plus en plus mal dans ma vie. Je n'ai plus envie de faire certaines choses par peur, toujours, et ça commence sérieusement à me rendre triste.. 
Besoin d'autres témoignages ou soutien si quelqu'un peut me fournir cela.. 
Je me suis de plus remise à fumer, ce qui m'a déçue, et augmente d'autant plus ma peur de mourir ! Je me bats contre des pensées contradictoires et n'arrive pas à choisir, récemment grosse semaine d'insomnies... 
Besoin d'aide !! 

Bonjour Nathalie,

Comment ça s'est passé avec le psy que tu devais voir ?

Bonjour,

je joins à ce message un lien vers une émission de France 2 sur les tocs que m'a fourni  l'association de l'AFTOC.

Bonne lecture c'est très intéressant de voir des patients témoigner de cette pathologie.Amitiés

Gilles

http://toute-une-histoire.france2.fr/?page=emission&emission=40802

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