Bonjour,
Voila je ne sais pas si c'est le bon endroit pour ce topic mais je ne savais pas ou le plaçer.
J'ouvre ce sujet afin de voir et de discuter sur le problème des gens qui ont un manque de connaissance sur eux même ou autrement dit qui se connaissent mal et qui ont envie d'apprendre à savoir qui ils sont !
Ce sujet me concerne et m'intéresse beaucoup!
Merci de partager.
Balises :
"et quand je lui ai dit que ma famille voulait que j'arrête mon traitement car pour elle je n'en avait pas besoin, et donc là aussi une non reconnaissance de mes difficultés, mon psychiatre n'a pas comprit."
Il n'a pas compris que vous souffriez en raison de la non-reconnaissance provenant de votre famille !? J'espère avoir mal interprété votre phrase parce qu'au cas contraire, j'aurais peut-être l'outrecuidance de remettre en question les compétences de votre psychiatre...
Sinon, c'est incroyable qu'ils vous demandent d'arrêter. Eux-mêmes doivent souffrir de plusieurs complexes ; les gens qui renient les choses sans les avoir explorées ne le font pas par hasard ou pour le fun.
Pour vous donner un exemple, peut-être que le fait de reconnaître votre souffrance les contraindrait à endosser une douleur ou un rôle qu'ils ne peuvent se résoudre à tolérer. Alors ils s'isolent eux aussi, d'une certaine manière, dans l'illusion. Les gens peinent à reconnaitre leur part d'implication dans quelque chose qui les surpasse.
Néanmoins, vous en éloigner sans même avoir pu vous exprimer risque de vous travailler l'orgueil et le sentiment de culpabilité. J'ai agis comme suit, personnellement: j'ai envoyé par mail l'entier de tout ce que je pensais et subissait objectivement, j'ai tenté de mettre sur le tapis leurs complexes et ma désillusion. J'ai reçu un déni encore plus absolu que d'habitude mais j'ai anticipé en disant quelque chose du genre, en leur expliquant clairement la situation, que j'allais couper les ponts parce que tout cela me nuisait et qu'ils étaient trop bornés et souffrants pour voir au-delà de leurs propres complexes.
J'ai vraiment coupé les ponts, je m'y suis tenue et je le vis aujourd'hui très bien. Ce n'était pas un mail fake, ce n'est pas la bonne chose à faire. Et depuis que la balle est dans leur camp, je me sens soulagée et j'ai la sensation de ne plus être enchainée à eux. Une des membres de la famille est revenue en lèche-botte parce qu'elle se sent seule et pseudo-coupable mais je ne me suis pas faite avoir, bien que j'ai failli. Je n'ai rien répondu.
À partir du moment où vous avez envoyé cette ultime lettre clarificative, vous n'avez absolument rien à leur prouver. C'est un peu comme d'enseigner la littérature française à un poupon russe. Ca n'est premièrement pas vous qui devez vous y plier et ça n'amène pas grand chose. N'essayez pas de le faire pour vous donner la sensation de vivre, trouvez une autre alternative. Ne vous créez pas plus de souffrances que vous ne devez en avoir, selon l'espérance qu'à un certain stade ils le remarquent. Ca vous est malsain. Tant pis pour eux...
"Honnêtement, je n'espère pas être différente des autres sur ce plan, car on est très malheureux lorsque l'on se sent incompris." Peut-être pas, dans le sens où vous savoir plus judicieuse que les autres (sans basculer dans la présomption) peut vous amenez à vous ôter le poids de leur incompréhension. Mais le principal est que vous ayez des amis en mesure de vous capter. Et ils le font sans trop d'obligations culturelles, contrairement à la famille. ;-)
Vivez-la comme vous l'entendez, la vie, et tentez toujours plus de travailler et de modeler le concret. Vous verrez, au début on est un peu (beaucoup) paumé mais on finit par se sentir tellement plus heureux, une fois qu'on y parvient... Ca se travaille sans arrêt et pour tout le monde, pour chaque personne même "saine". Ca amène à des réflexions et sensations que l'on aurait jamais eues sans cet effort. Ca amène à se connaitre toujours plus. C'est comme une locomotive ou une fusée. Le démarrage est long et on la sent lourde et disgracieuse, mais elle a de moins en moins besoin de mettre de la force pour s'arracher à la gravité... jusqu'à filer comme une furie.
Merci à vous, ça m'a permis de faire le point sur beaucoup de choses.
Si jamais vous avez des questions ou autre, n'hésitez pas à m'envoyer un message.
Bonne suite
Merci EliLeon,
C'est très encourageant et engageant votre message.
Concernant mon psychiatre, je me suis sans doute mal expliquée, ce n'est pas lui qui manque de reconnaissance à ma souffrance, bien au contraire il est soucieux de mon état, raison pour laquelle il trouve le comportement de mes proches "choquant".
Il me comprend, sans même avoir besoin de lui parler, il ressent les choses, ce qui, vous allez me dire, est son travail et donc normal, mais il est le seul qui comprends et ressent mes difficultés, et le seul à me "booster".
Honnêtement, je ne pense pas être plus "pensante" que n'importe qui, mais simplement trop sensible, une sensibilité handicapante car elle me bloque dans mon affirmation de mon moi.
Ma famille est spéciale, c'est vrai, je suis la petite dernière et contrairement à ce que l'on peut penser, ce n'est pas forcément un avantage.
Je dois absolument m'éloigner de cette famille, sachant que la culpabilité sera très présente et j'espère sincèrement ne pas sombrer de nouveau dans des comportements destructeurs.
Mon psychiatre m'a prévenu, changer entraînera obligatoirement des conflits avec mes proches, simplement parce qu'ils se sont habitués à une Sandrine "fausse", et que le fait de changer les oblige à se remettre en question, chose qu'ils ne feront pas, il est plus facile de critiquer les méthodes de mon psychiatre qui m'aide beaucoup plus qu'il ne le croit.
Le point positif, mais qui à la fois m'est difficile à admettre est que j'aie finis par m'avouer que ma famille m'est nuisible, et je pense que certaines choses me sont cachées, pourquoi ??
Peut-être qu'une part de responsabilité leur incombe, et cela croyez-moi est très difficile à vivre.
Je commence sincèrement à me demander si je ne suis pas en train de devenir complètement parano ou folle.
La vérité est que les agissements de ma famille me font souffrir et pourtant j'ai beaucoup de mal à me défaire d'elle.
Curieux non ? Savoir que quelque chose vous est nuisible mais en même temps garder cette chose.
Un peu comme les enfants battus par l'un de leur parents mais qui pourtant l'aime sincèrement, ou ces victimes amoureuses de leur bourreau.
Je sais que tout cela se terminera très mal, il faut que je trouve l'énergie nécessaire pour me défaire de leur emprise, un mal pour un bien !
Effectivement je pense faire le bon choix en rompant les liens familiaux, même si je risque d'être qualifiée comme une personne d'égocentrique, il est temps que je prenne "enfin" possession de ma vie et d'en faire ce que bon me semble (dans la limite du raisonnable bien sûr).
Merci beaucoup de votre aide !
Vous avez des écrits percutants et qui donnent à réfléchir (dans le bon sens).
Une dernière chose que j'aie oublié de mentionner, j'ai de nouveau essayé la méthode du miroir, il y a du boulot c'est sûr car pour l'instant j'en suis à "je suis Sandrine, je suis..... personne ?!!"
Le problème est que j'aie tellement de différentes "Sandrine" que je me sens étrangère à moi-même, cette impression d'être un personnage fictif, et de ce fait incapable de répondre à cette simple question "qui je suis ?".
Il va me falloir faire le tri de ces "Sandrine", je le sais très bien mais en même temps elles sont "moi".
Est-ce que l'internement me guette ?? (je rigole).
En tout cas, encore merci de votre aide !
Si je dis à la prochaine séance à ma psy que je ne peux choisir entre toutes ces Sandrine, elle ne va pas appréciez, pourquoi ? Parce que, et je pense l'avoir déjà écrit, il y a en moi un côté psychotique qu'il n'est pas bon de ménager, et c'est ce que je fais un ayant plusieurs Sandrine.... Vous me suivez un peu ? Rassurez-moi !
Raison pour laquelle je ne dois pas continuer ainsi, pour reprendre l'exemple du chocolat, deux Sandrine : l'une aime le chocolat et l'autre pas.... C'est impossible !!
Comment une même personne physique peut ressentir cela ?
Aujourd'hui je suis raisonnable, ce n'est pas possible, les jours ou je le suis moins "raisonnable", cela est possible !
Donc je dirais que dans mon cas, il est malsain est dangereux d'entretenir ce genre de.... psychose.
Ce que je suis ? bon sujet de réflexion !
L'hypnose signifie lâcher-prise, difficile pour moi. Ce qui m'inquiète dans cette technique est de me créer de faux souvenirs, pour éviter cela il faut trouver un très bon thérapeute, pas un de ceux qui vous mette dans la tête de fausses idées pour appuyer leur "fausse théorie".
Ne connaissant pas de bon thérapeute, je ne m'aventurerai pas dans cette méthode au risque de mal tombé.
Mais merci du conseil !
EliLeon a dit :
Concernant l'enfance, je n'ai aucun souvenir de ce que j'étais si ce n'est au travers d'un tempérament surplombant les autres. Je ne m'y connais pas vraiment dans l'hypnose, mais avez-vous essayé de vous faire hypnotiser pour faire ressurgir tout ça ?
La vérité est que je suis tombée sur un article qui faisait référence à ce phénomène de faux souvenirs induit.
Effectivement, il est possible de s'en sortir sans avoir recours à l'hypnose, même si le chemin vers la "guérison" est plus long.
Les Sandrine"s" ne peuvent coexister en l'état actuel, votre conseil est très intéressant et judicieux "calquer sur mon vécu", mais le "hic".... Oui il y en a un, et que n'ayant pas la possibilité de me référer à mon vécu, puisque j'en garde que très peu de souvenir, il me faut trouver un autre moyen.
Tiens une petite interrogation qui me vient à l'esprit, j'ai souvent tendance à oublier les événements passés, même les plus récents, comme si ce que j'avais vécu n'avait aucune importance ou n'avait existé.
Quelqu'un aurait-il une théorie ?
Merci Margaux,
Ce sont de bonnes pistes de réflexion en effet !
Est-ce qu'il se pourrait, à votre avis, que cela ne soit pas lié au psychisme mais plus du côté métabolique ?
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