Balises :
Bonjour Sandrine,
Est-ce qu'il faut comprendre que ce comportement que vous qualifiez "d'auto-destructeur" est compulsif (vous ne pouvez pas vous en empêcher, c'est plus fort que vous) ?
Cynthia NABET
Hypnothérapeute
Le phénomène est très courant et même s'il peut sembler très impressionnant, pas si grave que ça car il se soigne bien... parlez-vous Sandrine d'auto-mutilation?
Consulter ! Avec le recul je me demande pourquoi j'ai mis autant de temps avant de me rendre à cette évidence.
Cela fait 3 mois maintenant que je suis suivi par un médecin psychiatre et une psychologue/sophrologue. C'est une très bonne chose.
Petit problème pourtant, et que selon ma psy, pour moi l'automutilation n'est plus associée à des pulsions mais à une sorte de rituel, l'automutilation dans mon cas devient préméditée, j'ai cette idée dans la tête et je sais exactement à quel moment je vais passer à l'acte. En y réfléchissant, elle m'a ouvert les yeux, car j'étais à des lieux de penser de cette manière.
Autre souci est que je confond parfois réel et imaginaire, ce qui l'inquiète car pour elle je n'ai pas réellement conscience que cette pratique peut un jour très mal tournée. Les blessures sont bien réelles, le risque de mort est bien réel, je le sais mais je n'en n'ai pas pleinement conscience.
Les écrits que j'ai fait de moi et que je lui ai transmis confirme cela.
J'avoue qu'elle m'a un peu secoué dans le sens ou je ne peux pas rester dans cet état d'esprit. Je dois aller de l'avant, passer au dessus de certaines choses. Elle a tout a fait raison, je sais qu'il faut me secouer pour que j'aille de l'avant.
Le problème est que cet imaginaire n'appartient qu'à moi et que je ne laisse entrer personne. Dans ce cas comment pourrait-elle m'aider ? Question qu'elle m'a posé et qui me paraît extrêmement logique.
La synthèse de notre dernier entretien est que je demande de l'aide, mais je ferme les portes à quiconque veut analyser mon esprit et dans ce cas m'aider.
Comprenez-moi mais ne m'aidez-pas... dernière paroles qu'elle m'aie dite. Bonne analyse de sa part !
A méditer Sandrine !!
Bonjour Samael,
Pour répondre à votre question, je ne perçois rien de positif dans cette pratique. Vous avez un regard très différend sur le sujet, moi dès que je pose mes yeux sur mes blessures je suis envahi de chagrin.
Bien sûr je ne porte aucun jugement sur celles et ceux qui s’adonne à cette pratique pour une question d’esthétisme, mais on ne peut comparer les deux, elles n’ont rien en commun.
L’automutilation reste pour moi une réponse naturelle à un mal être, cette pratique devenue pour moi banale et même normale, mais que je combats chaque jour.
« Scarification » ou « automutilation », honnêtement je ne vois pas grande différence en ces termes, mon médecin psychiatre emploi le terme de scarification et pourtant il y a bien une souffrance réelle en moi, je sais très bien que si je ne la combat pas il arrivera un jour ou j’irai beaucoup trop loin.
Raison pour laquelle je suis suivi par un médecin psychiatre et une psychologue/sophrologue, et à aujourd’hui cela fait deux mois que les automutilations ont cessées.
J’espère simplement ne pas sombrer de nouveau dans cette spirale.
Concernant les photos, sans vouloir vous vexer cela ne m’intéresse pas.
Je vous remercie pour votre avis sur le sujet.
Mes respects.
Bonjour Samael,
Je peux comprendre qu'il soit difficile de trouver un raisonnement logique dans la pratique de l'automutilation, pourtant tout ceci n'est que logique. La vidéo de Mr Lubszynski explique très bien ce mécanisme et je ne vois pas très bien ce que je pourrais y ajouter de plus, si ce n'est ma propre expérience personnelle.
Je vais essayer de vous faire comprendre ce mécanisme, pour cela je vous invite simplement à vous mettre à ma place, lire ce qui va suivre comme si c'était vous-même qui racontez ce vécu.
Tout s'est déclenché à l'adolescence, bien sûr je ne me suis pas levé un beau matin avec cette idée en tête, non ce n'est pas comme cela que tout commence.
Quand je dis que tout à commencé à l'adolescence, en fait c'est un peu plus complexe, disons que c'est un cumul d'événements, de ressentis qui à la longue vous mène à cette pratique.
N'être qu'en paix que lorsque vous dormez, et dès que vous vous réveillez ce mal être vous harcèle de nouveau, aucun répit, aucun secours, aucune aide, seule avec vos souffrances de plus en plus difficiles à gérer et à supporter, et petit à petit il vous vient des idées qui ont pour but d'atténuer cette souffrance morale, ne serait-ce qu'un instant mais un répit dont il vous faut absolument, un répit nécessaire voir vital.
Comment détourner une souffrance morale ? Et bien par une douleur physique, bien moins douloureuse malheureusement mais qui vous apaise pour un temps.
En fait au début j'appelais au secours, j'espérais que quelqu'un remarque ces blessures, à quel point je suis mal. Au début c'était l'objectif, attirer l'attention, mais personne n'est venu me porter secours.
Difficile de demander de l'aide lorsque nous ignorons la cause de notre mal-être, je me suis très vite aperçue que cette pratique me soulager, j'avais trouvé l'aide dont j'avais besoin, mais malheureusement cette aide est très vite devenue une addiction destructive.
Et avec le temps c'est devenu automatique, normal et banal, un ressenti néfaste = automutilation = apaisement... éphémère, trop éphémère avec le temps. Alors on multiplie les attaques contre soi, et un jour on réalise et on se dit : je suis bourreau de mon propre corps.
Je ne prends aucun plaisir à cette pratique, je n'aime pas ça et je n'ai jamais aimé me faire du mal, comment peut-on aimer s'infliger autant de blessures corporelles délibérément ?
A ce jour, cela fait deux mois que je ne me suis pas blessé, je suis suivi par un psychiatre et une psychologue. Avec le recul, je me demande pourquoi je n'ai pas réagis avant. En fait, il me fallait un déclic et avant que je ne consulte les attaques devenaient de plus en plus fréquentes et violentes.
J'espère simplement ne pas avoir trop tarder car parfois j'ai l'impression qu'il est trop tard, c'est un combat que je mène depuis plusieurs années, un combat qui m'épuise et que j'aurais perdu si je n'avais pas consulté.
J'espère que cela vous aura aidé à mieux comprendre les personnes comme moi.
Votre dernière question ne fera l'objet d'aucune réponse Samael, car je ne vois pas en quoi une réponse pourrait aider à mieux comprendre et à aider les autres internautes de ce site dans la même situation que moi. Cette dernière question ne regarde que moi et mon psychiatre.
Concernant vos autres questions, j'ignore si l'automutilation est due à une souffrance née il y a de cela des années, je ne fais que témoigner de ma propre expérience, et même si j'ai eu des vécus douloureux durant mon enfance, je ne suis pas la seule dans ce cas et cela ne justifie pas un tel comportement.Toutes personnes ayant eu une enfance malheureuse ne sont pas forcément instable psychologiquement.
Me concernant j'ignore la cause de ce comportement, mais il est là, il ne l'est plus depuis 2 mois mais je sais qu'il est toujours là en moi, et cette peur qu'il réapparaisse me terrifie et m'angoisse.
Je suis stabilisée et je fais en sorte de le rester avec l'aide de mes psys et aussi avec l'aide de ce site.
Bonjour Samael,
Je vous remercie d'avoir fait l'effort de vous mettre à ma place, évidemment nous n'avons pas le même vécu d'où la difficulté à me comprendre.
Mais je pense que nous sommes plus en mesure de comprendre les difficultés d'autrui en faisant cet effort de se mettre à sa place et ainsi pouvoir ressentir ses souffrances.... Encore faut-il savoir faire preuve d'un minimum d'empathie.
Désolé de ne pas avoir répondu à toutes vos questions, mais comme vous l'avez si bien écrit, ce sujet m'est extrêmement douloureux à aborder.
Bonjour Samael,
Ce comportement a cessé en partie grâce aux médicaments, mais mon médecin psychiatre se refusant à me prescrire des somnifères pour un meilleur sommeil et être plus détendu la journée, préfère une approche plus naturelle à ce niveau, des exercices de relaxation et un suivi psychologique basé sur la sophrologie. Difficile de se détendre quand on a toujours été dans un état, je reprend le terme de mon psychiatre "d'hyper-vigilance".
Mais hier il m'a trouvé beaucoup plus détendu, ce qui est encourageant.
La cause de ce comportement est inconnue, mais un nouveau travail est en vue avec mon psychiatre sur les raisons de ce comportement (je pense qu'il en sait beaucoup plus que moi), mais brusquer les choses ne m'aideront pas, et tant qu'il ne sera pas sûr que les auto-mutilations ne soient plus associés à un "mauvais réflexe", ce travail ne sera pas d'actualité.
En clair, il faut que je trouve un autre mécanisme de défense.
Disons que pour le moment, nous en sommes à un travail de préparation, il y aura du changement dans ma vie ça c'est certain, mais cela est nécessaire car j'ai atteint mes limites.
Je suis ravie que votre vision sur ce comportement autodestructeur aie changé.
Les préjugés sur la prise en charge d'un patient par un médecin psychiatre sont toujours bien présents, mais incorrects. Il est fort possible que certains d'entre eux procèdent ainsi, mais en même temps le rôle d'un médecin est de protéger son patient, raison pour laquelle j'ai un traitement qui a pour but de me protéger de ce comportement d'automutilation.
Un traitement et un suivi thérapeutique me sont nécessaire, bien que j'ai conscience qu'il faut que je m'investisse dans ce travail. Disons qu'ils m'aident à voir les choses de manières différentes, et donc me permettre de mieux comprendre certaines choses qui deviennent plus cohérentes et logiques.
Concernant vos questions sur la sophrologie, j'ai posté un sujet dont voici le lien :
http://touspsys.ning.com/group/phobiescrisesdangoissetocobsessions/...
PS : vous ne me dérangez aucunement !
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