Balises :
Pour pouvoir entamer ce travail sur soi et évoluer d'une manière différente que cette culture "étriquée" que l'on nous inculque dès notre plus jeune âge, est l'ultime étape à la connaissance de soi.
Savoir qui l'on est, interrogation dont la réponse n'est pas si évidente qu'il n'y paraît.
Si j'ai bien compris votre "schéma" vers cette connaissance de soi-même, il faut dans un premier temps savoir ce que l'on est, ensuite qui sommes nous, je dirais que c'est le travail le plus complexe et difficile à faire, et enfin cette connaissance acquise, d'autres horizons s'offrent à nous.
Ce qui est logique effectivement, mais pourtant difficile à accomplir quand nous vivons dans une société qui n'aime pas voir ses brebis s'écarter du "droit" chemin.
Il y a les idées suicidaires (sorte de curiosité morbide, "tiens, si je descendais sur la voie maintenant, d'ici cinq secondes je ne serais plus qu'une bouillie sous les roues du train")
Il y a les fantasmes suicidaires ("j'imagine déjà tous les détails de la bouillie, la tête de mes frangins à l'enterrement, la paix que je ressentirai quand je ne ressentirai plus rien... je sens que je suis accro, c'est grave docteur?")
Et il y a les tentatives de suicide ("Allez cette fois je saute!")
Le "lien avec les autres", c'est-à-dire, soyons francs, la culpabilité de notre entourage, diffèrent dans tous ces cas. Dans le premier, c'est léger, je m'emmerde sans doute beaucoup pour en arriver à penser à ça, ou je traîne avec des gens aux conversations eux-mêmes morbides, ce qui amène ce genre de scénario sur le tapis. Pas vraiment dangereux, c'est pas la peine d'en parler, mais c'est quand même pas terrible de leur part. Quand on aime quelqu'un, on lui apporte du soleil.
Dans le second cas, il y a quelque chose de louche, déjà. C'est à cause d'eux ou pour eux qu'on envisage son acte, ou alors on ne réprime pas cet instinct grâce à eux, et ça veut dire qu'on a un rapport bizarre avec eux, soit ils nous pèsent/étouffent/indiffèrent/terrorisent/etc... pas le genre de rapport qu'on devrait avoir avec ceux dont on choisit de partager la compagnie ; soit pareil, ils partagent le fantasme en question avec nous. Mieux vaut attaquer la racine (éviter ces gens et trouver des cercles plus constructifs) ; car si on se contente de regarder passer le train avec un soupir pour cette fois, de couper les branches, elles repousseront à la première occasion.
Troisième cas : j'imagine qu'à ce stade on est détaché des "autres". On a son propre instinct de survie à affronter, les réflexes de son propre corps, c'est déjà assez sérieux. On pense enfin à soi et d'une certaine manière ça doit faire du bien. (Evidemment, si j'étais allé au bout, je ne serais sans doute pas là pour en parler.) En revanche si l'image des autres persiste elle peut faire dévier notre geste au dernier moment. C'est une autre possibilité dont on ne parle pas souvent. Même au fond du gouffre, on peut arriver à survivre pour les autres.
Le "lien avec les autres" n'est alors plus une culpabilité, mais un filin de sauvetage. On leur en veut un peu, avec le côté mesquin de son âme, parce que s'ils n'étaient pas là tout serait plus simple, tout serait réglé et il n'y aurait plus d'efforts à faire, plus de questions à se poser ; mais ils comptent sur nous et on va se battre pour eux. Pour soi-même, on aurait déjà arrêté depuis longtemps.
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