Bonjour,
Après un an de suivi psychiatrique, il semblerait que je sois bipolaire (comme ma mère).
En fait, d'après certaines études la bipolarité serait plus liée à une condition de vie qu'à une hérédité et donc plus considérée comme un trouble psychiatrique à proprement parlé.
Dans mon cas, ayant connu ma mère avec des humeurs changeantes assez violentes depuis toute petite, je ne me suis même pas rendu compte qu'elle souffrait de ce trouble, pour moi cela faisait partie de sa façon d'être.
Je n'ai su que très récemment que ma mère avez été diagnostiqué depuis des années pour un "trouble maniaco-dépressif", et non soigné par refus de ma mère.
Après l'avoir appris j'en ai parlé à ma psychologue (pour le cas de ma mère), qui n'a fait que confirmer son hypothèse à mon sujet, car en fait elle me trouve très instable dans pas mal de domaine et avait déjà évoqué un trouble bipolaire me concernant.
Quand à mon psychiatre, il n'a pas eu l'air d'être surpris de cette connaissance et lui aussi avait visiblement quelques soupçons concernant l'origine de mon mal-être.
Résultat de ce diagnostic, mon médecin m'a prescrit du xéroquel, médicament commercialisé que tout récemment en France (1 mois il me semble), mais qui visiblement a fait ses preuves notamment aux Etats-Unis (prescrit depuis 20 ans) et en belgique (10 ans).
Vu la récente "commercialisation" de ce traitement je me doute bien ne pas trouver de témoignage le concernant, mais je serais bien intéressé par des témoignages de personnes souffrant de bipolarité.
Je vous en remercie.
Balises :
Bonjour Sandrine, Edouard et kelvin,
Merci d'avoir parlé de ce sujet, vos question, vos témoignages sont, je l'espère en train de m'éclairer...
Je me retrouve dans un certain nombre des aspect de cette pathologie. J'ai aussi des changements d'humeur assez fréquent dans une même journée et pour moi il est difficile voir quasi impossible de me fixer des objectifs précis en tête.
J'aurai besoin de connaitre vos avis si vous aussi, vous avez du mal à maintenir un effort constant dans une tâche précise,
Une orientation professionnelle, garder régulièrement le contact des personne qui nous sont proches où qui l'on été, regardé de loin certaine personnes qui ont un grand charisme, une grande volonté et que même avec l'envie la plus forte , vous y arrivé sur une période plus ou moins courte et après cela échoue?
Vous aussi êtes très sensible aux remarques? tantôt très confiant tantôt très trouillard...
Vous pensez beaucoup, constamment, se remettant tant et tant en question qu'au bout d'un moment vous ne savez plus qui vous êtes?
Tout comme Sandrine à une période dans ma vie, l'âge de 14-15 ans, j'ai vécu avec ma mère, une femme d'une grande bonté qui avait beaucoup de changement d'humeur, elle a vécu des moments d'une grande tristesse par notre passé et au fur et a mesure nous en fait part à moi et mon frère.
Dans ces moments de faiblesse il m'arrivait d'être soit sur la défensive, soit au contraire très empathique.
Et pour finir j'ai un peu honte de l'avouer mais les fois où je me sens le plus confiant c'est lorsque je suis confronté à la détresse d'une personne, c'est là que les aspects les plus apréciables ( mais surtout les plus fort) de ma personnalité font surface ou lorsque j'ai bu un peu d'alcool mon comportement devient "normal" je réagis de façon plus cohérante et plus présente du moment.
Je vous souhaite à tous et toutes que tout ses problèmes disparaisse
L'alcool fait tomber toute inhibition en nous, associe cela à un traitement comme le mien est tu obtiens un comportement dont tu ne te sentais pas capable, ce besoin de contact avec les gens (en ce qui me concerne) en tout bien tout honneur j'entends.
La bipolarité varie d'une personne à une autre, mon humeur oscille dans une même journée ce qui est difficile à vivre pour mes proches, et grâce au traitement ces changements d'humeur sont plus stable et non plus comme avant, un peu comme la bourse...
J'ai l'impression que les personnes atteintes de ce trouble sont hypersensible, le moindre petit nuage noir et c'est la descente vers la dépression.
Ma mère est bipolaire, c'est une certitude, mais elle toujours refusé d'admettre cette réalité et donc de se soigner, et moi déjà trop sensible, j'ai vécu en fonction de ses sautes d'humeur, je ne lui en veux pas bien sûr, mais je n'arrête pas de penser que si elle s'était soignée, je serais différente, stable et moins sensible... enfin je ne sais pas, ce ne sont que des hypothèses.
C'est normal, du moins à mon sens, d'être, comme tu le dis, plus confiant en présence d'une personne en détresse, peut-être parce que l'on comprend mieux la détresse des autres et sommes nous peut-être plus proches de ces personnes... A notre place.
Le fait est que ce trouble se soigne, mais malheureusement il est difficile à détecter par les psychiatres, de manière générale. J'ai informé mon psy que ma mère souffrait de bipolarité non soignée, je pense que cela l'a aidé à poser ce diagnostic, en fait il avait des doutes et grâce à cet aveu, tout est devenu très clair pour lui... Moins pour moi, car je ne me sens pas malade mais j'accepte ce diagnostic, d'autant plus que mes proches m'ont déjà dit que j'avais des troubles de l'humeur.
Je te souhaite de trouver la thérapie qui t'aidera à te sentir mieux.
A bientôt,
Sandrine
Bonjour,
On en parlait beaucoup aujourd'hui à la radio. Dans prioroté-santé.
Qu'en pensez-vous ?
Lien : http://www.rfi.fr/aef_player_popup/rfi_player#
Bon courage à tous et à bientôt
Intéressant ton lien Edou'ar, meci.
J'ai retenu une chose qui me semble très désolant, c'est le manque de diagnostic de cette pathologie. Il est vrai qu'au début mon psychiatre m'a traité pour dépression majeure, parce que j'ai consulté à un moment de ma vie ou j'étais vraiment très mal, c'est grâce à ma psychologue que le trouble bipolaire a été détecté chez moi, au fur et à mesure de nos échanges, en même temps c'est mon psychiatre qui m'a conseillé cette psychologue.
Il serait intéressant d'avoir des témoignages et plus de précision sur cette thérapie nouvelle qu'est la "psychoéducation".
Bonjour
Je suis moi aussi bipolaire (et borderline) et a fallu 1 an et changer de psy pour que le diagnostic soit posé (début dépression majeure juin 2004, diagnostic 2005) En période de manie j'avais un comportement vraiment excessif, j'ai dépensé beaucoup d'argent, je roulais très vite en voiture, j'étais "le roi du monde" je passais de l'euphorie à la détresse la plus noire. La mise en place d'un traitement et son ajustement au fil des ans ont fait qu'à ce jour la vie est "presque" supportable. Mais bon, j'ai un traitement lourd : antidépresseur, régulateur d'humeur, antipsychotique, anxiolitique, somnifère. J'ai tellement souffert que j'apprécie ce "pseudo"calme mais je regrette de ne plus ressentir d'engouement, de passion ou même simplement de la joie. Je suis comme un volcan endormi.
Pour ce qui concerne la psychoéducation, j'avoue ne pas connaître.
Merci de votre message Martine,
Je me reconnais dans certains de vos comportements comme le fait de rouler vite en voiture. Mes phases dépressives m'amènent à des comportements d'automutilation, bien que je déteste cette pratique (comment peut-on éprouver le moindre plaisir à cela ?), ils me sont nécessaire, un peu comme une soupape de sécurité quand j'arrive à des états psychiques trop dangereux pour mon intégrité physique.
Mon psychiatre m'a prescrit du xéroquel qui est un antipsychotique et serait efficace pour les troubles bipolaires et la schizophrénie.
Bien que cela fait deux mois que je prends ce traitement, j'ai rechuté dans cette pratique d'automutilation, à mon plus grand regret.
Plus d'un an de thérapie pour revenir en une fraction de secondes en arrière.
C'est un échec, je n'ai pas su contenir ces pulsions et trouver d'autres mécanismes de défense pourtant demandé par mes psys.
Me reste plus qu'à leur apprendre la nouvelle...
Merci à toi de ton accompagnement. On peut se sentir bien seul face aux accusations qu'on reçoit de son entourage. Je ne peux pas dire qu'ils ne me comprennent pas, mais je me sens seul face à mon mal-être.
Je me suis décidé à accepter de prendre un rendez-vous avec un psychiatre que m'a conseillé mon médecin généraliste mais mon rendez-vous n'est que début avril et ma femme qui a obtenu le rendez-vous, n'a pu s'empêcher de s'alarmer du délai. Et de faire une remarque comme quoi j'aurais ainsi le temps de passer par plusieurs phases de crise avant la date ; en espérant que je n'en arrive pas à la forcer à annuler le rendez-vous.
Je n'arrive pas à savoir si je veux savoir ou pas. On prend ce rendez-vous pour passer un test. Bipolaire ou pas ?
Mais si c'est pas bipolaire... c'est quoi ? ....
A plus, prends soin de toi
SANDRINE a dit :
Intéressant ton lien Edou'ar, merci...
Nous sommes toutes et tous seuls, même si l'on est entouré de plein de monde.
Il arrive un jour ou on veut savoir ce qui ne tourne pas rond chez soi. La démarche que vous avez faite est bien, maintenant à toi de voir si tu veux réellement savoir et avoir une chance de sortir de tout ça, ou continuer dans cette voix sans issue.
Tu peux toujours demander à ton médecin traitant d'intervenir pour toi et ainsi obtenir un rendez-vous plus tôt, ou contacter toi-même un médecin psychiatre en expliquant un peu ton cas.
Même si tu n'es pas bipolaire, au moins tu le seras et tu pourras t'orienter vers autre chose en fonction de ce que le psychiatre te dira.
Je te conseilles d'en consulter plusieurs.
A bientôt et prends soin de toi.
Sandrine
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