Bonjour,
Etant donné que je souffre d'un traumatisme d'abandon, je ne sais jamais si mes doutes sont fondés ou non. J'écris car j'aimerais comprendre.
Le fait est que mon homme et moi sommes mariés depuis presque 20 ans. Le fait est que depuis le décès de son père (il y a 14 ans), nos relations sexuelles sont devenues quasi-inexistantes (de raison à 1 fois par mois quand ça va bien, à 1 fois tous les deux mois). Le fait est que moi j'étais accro au travail. Je suis suivie pour y remédier. Or mon homme fait des journées de 11 heures et plus. Il dit ne pas vouloir rentrer dans les embouteillages, voilà pourquoi il attend que le rush sur les autoroutes soit parti. Il part aussi très tôt, pour justement contourner le traffic. Il est vrai que par contre il récupère des journées de libre, mais j'ai un doute quand même. Il évite l'intimité.
Pourtant j'ai un peu maigri et je vois bien que je suis toujours attrayante. Je soigne beaucoup plus mon apparence dernièrement et je vois bien que je suis encore très attirante pour les autres hommes. Mais mon mari est soit fatigué, soit il n'a pas le temps, soit il met tellement d'activités dans les fins de semaines que nous n'avons pas l'opportunité de devenir intimes.
Mon mari a des phases de déprime, où il n'a envie de rien faire. Puis il passe à des phases d'occupation totale. Il a des phases où il fait des régimes alimentaires draconiens, puis il mange comme un ogre, ce qui se traduit par une hausse sur la balance. Il a été très colérique au début de notre relation, s'énervant et vociférant pour des bêtises. (attention il n'a jamais été violent physiquement avec moi) Cela s'est énormément amélioré depuis que je lui ai dit que je ne tolérerai plus ce genre d'attitude. Ses crises de colère se sont estompées. En tout cas, par phases il est plein de joie de vivre et nous nous rapprochons, puis à nouveau c'est la routine et la distance totale.
Je lui en ai parlé récemment, et il m'a dit que j'ai raison, que l'intimité lui manque aussi. Nous nous sommes donc donné rendez-vous le lendemain pour un rendez-vous câlin, alors que le soir même nous avions le temps et l'envie, mais il a prétexté qu'il avait transpiré.
Je n'ai pas d'autre raison de penser qu'il me trompe. Pas d'appels suspects, pas de sms trouvé. Je me demande si mon mari est borderline ou s'il y a autre chose.
Que me conseillez-vous?
Si je note les heures qu'il passe en-dehors de la maison pendant un mois et que je le confronte avec cela après, est-ce un abus de confiance?
S'il est lui aussi encore accro au travail, cela ne va-t-il pas lui ouvrir les yeux? J''aimerais en tout cas retrouver cette intimité qui me fait cruellement défaut.
Merci d'avance pour vos réponses!
Balises :
Bonsoir,
Les phases que vous décrivez me font penser (pour être atteinte de cette pathologie), à un trouble bipolaire.
Peut-être serait-il conseillé de consulter un médecin, si il s'avère qu'il soit bipolaire, il existe de très bons traitements.
Cette pathologie est très difficile à vivre pour la personne qui en est atteinte, mais aussi pour ses proches.
Bonjour Sandrine,
Merci de votre réponse. Mon médecin m'a confirmé en effet qu'il souffre d'un trouble bipolaire. Le souci c'est qu'il est très hostile envers les psys dont il se méfie au plus haut point. Donc je ne vois pas comment il pourrait aller en consulter un avec cette attitude. De plus je ne peux pas lui ouvrir les yeux s'il n'est pas prêt et je ne peux pas faire le travail à sa place.
Comment est-ce que je peux gérer la situation? Comment un proche d'un bipolaire peut-il gérer la situation? Puis-je l'aider et comment? Quels moyens est-ce que je possède pour intervenir ou agir?
Dans un premier temps, il faut qu'il accepte cette pathologie, ce serait déjà un grand pas, bien sûr je comprend qu'il est difficile de se rendre à l'évidence.
moi il m'a fallu plusieurs semaines avant de me décider de consulter un psy, ça n'a pas été facile, mais aujourd'hui c'est un choix que je ne regrette pas.
Le traitement que m'a prescrit mon psychiatre m'est très bénéfique, je suis beaucoup plus stable.
La bipolarité fatigue énormément, physiquement et mentalement.
Tant que votre mari n'aura pas le déclic de consulter, je crains fort que malheureusement vous ne pourrez l'aider, on ne peut aider une personne qui refuse la réalité.
Mon conseil serait d'essayer de faire comprendre à votre mari que vous souffrez véritablement de cette situation, en fait vous êtes deux à souffrir, ce qui est très dommage car les troubles bipolaire se soignent très bien.
Mon psy m'a prescrit du xéroquel et ce traitement est vraiment très efficace.
C'est votre couple qui est en danger.
trouvez les mots qui l'aideront à se soigner.
Bon courage
Bonjour: ne te fait pas des idées noires tant que tu n'as pas de preuves à l'appuies...Peut-être que ce n'est juste qu'un retour d'age ou vraiment de la fatigue avec toutes les heures qui passe au boulot. Surveille le un peu de loin et puis tu verras.... Bon courage
Je viens juste de lire ton message.
Je me retrouve dans l’image que tu donnes de ton mari.
A force de voiture, je me suis d’abord acheté une automatique (dos en compote) puis ai opté rapidement pour partir le premier et revenir le dernier. L’enfer de Paris et sa banlieue.
Mon travail était, ce n’est pas neutre, était extrêmement passionnant (association luttant contre l’exclusion). Diriger 200 salariés… Pas facile et que des emmerdes !
Arrivée au bureau à 6h 30 et départ vers 22h du bureau.
L’enfer pour moi et pour… mon épouse. Mes enfants m’ont même demandé si je vivais au bureau ou a la maison ! Intelligents les enfants !
Jamais, je ne l’ai trompée ni même y ai songé. Quelle absurdité. Quand on n’a même pas un instant pour s’occuper de soi, on n’en a pas pour regarder les femmes autour de soi. On est pris et uniquement dans la spirale du travail et on y plonge jusqu'à en couler.
Également borderline et bipolaire. Des phases d’excitation très grandes suivies d’abattement. Tout ça, je connais avec les médocs à la clé…
Brefs, pas un seul instant, je n’ai remis en cause ma relation avec ma femme (même si j’étais absent à la maison, au lit), juste débordé par mon travail et mes responsabilités, mes sentiments, ma « pagaille et confusion interne psychologique », mes doutes, mes failles, mes incapacités, ma timidité, mes incapacités à parler et communiquer avec ma femme.
J’aurais voulu que ma femme fasse les premiers pas. Qu’elle me prenne par la main. Qu’elle me demande ce qui ne va pas. Dur d’y répondre mais à force de ténacité, elle a réussi.
J’ai acheté une maison, loin. On s’est séparé. Puis on s’est retrouvé sur d’autres bases. Un amour retrouvé, réveillé, révélé.
Voila. Je te conseillerais la patience, la capacité, la volonté de faire le premier pas. Etre patiente et ne pas céder. Pousser ton mari dans ses derniers retranchements. Il t’en sera reconnaissant.
Oui, nous les hommes, sommes un brin coincé et con.
Pas facile de parler, de communiquer, de parler de nos émotions, nos ressentis.
Quand un mec est con (je dis con, je pourrais dire coincé), c’est à la femme d’être intelligente !
Disant ceci, je ne critique pas les hommes, je dis seulement qu’ils sont des « femmes comme les autres ».
Prends-le entre 4 yeux, sois patiente. Prends-le dans tes bras, sois juste, aimante, sincère, patiente.
Il s’ouvrira s’il se sent en confiance et t’ouvrira son cœur.
Cordialement et bien amicalement.
Sois patiente, généreuse et il reviendra... sans t'avoir jamais trompée. Le bordeline a bien d'autres soucis en tête que de tromper sa femme !...
Victor.
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