Bonjour,
J'ai compris et admis récemment que ma famille, que j'aime énormément, est dans un certain sens responsable de mon mal-être depuis toutes ces nombreuses années.
C'est curieux de constater que les réponses à nos questions sont pourtant si accessibles et si inacceptables...
Pour situer et pour faire court, depuis mon enfance on ne m'a jamais donné l'opportunité d'être celle que je suis, on m'a attribué un rôle que j'aie joué pour ne pas décevoir ma famille et pour avoir et conserver leur amour à mon égard, sauf que cela m'a beaucoup coûté.... En quête d'une identité, oscillement entre différentes personnalités pour m'adapter à leur image que ma famille à de moi, et puis et venu ce jour où tout s'est révélé de manière assez violente d'ailleurs.
Aujourd'hui je ne supporte plus cette situation, et la solution est de m'éloigner de ma famille, ce qui me fait du bien, difficile à se l'avouer mais pourtant si vrai.
Pourtant paradoxalement je ressent de la culpabilité, ayant la chance d'avoir des parents encore en vie ainsi que des frères et soeurs, comment ne pas culpabiliser ?
L'éloignement m'est nécessaire pour trouver ma véritable identité mais elle me fait souffrir également.
dîtes-moi, quel choix est le plus judicieux ?
Renoncer à ma vie pour eux ? Renoncer à ma famille pour vivre ?
Choix extrêmement difficile !
Balises :
Bonjour Sandrine
Renoncer est un grand mot !
Personnellement, j'ai plus ou moins le même problème. Ma famille ne m'a jamais laissé l'occasion d'être moi même. Toujours faire le gentil et je les ai souvent eu derrière mon dos. Et j'ai finalement compris que je ne peux pas continuer à vivre continuellement cela. J'ai besoin de sortir de ce contexte familial et prendre du recul... ne plus les avoir sur mon dos, c'est pour moi un souffle de liberté et de soulagement.
Pour ma part je vais m'installer seul à partir du premier septembre dans un studio que j'ai trouvé avec un ami à moi. Quand j'ai vu que j'avais cette opportunité, je l'ai directement saisi. C'est une chance pour moi. Je vais enfin revivre, éloigné de mes parents, mais sans pour autant les oublier. Je les verrais uniquement le weekend.
Je pense qu'au bout d'un moment il faut apprendre à vivre soi même, comme un nouveau point de départ dans notre vie.
Si tu as besoin de plus de liberté, ouvre une nouvelle voix qui sera la tienne et revis ! biensur si on en a les moyens....
C'est le début d'un changement et ce changement peut faire peur, c'est normal. Mais à un certain moment de notre vie, ce n'est plus normal de vivre pour les autres et non pour soi. Ce n'est pas être égoiste envers les autres mais plutôt être en accord avec nous même.
J'espère t'avoir aidé, je reviendrais souvent ici car ce post me concerne aussi !
Bonjour Sandrine et Arben
Pour ma part, j'ai coupé tous les liens avec ma famille depuis longtemps. Ils m'avaient fait trop souffrir
Cela a été difficile à faire mais cela m'a aidé à devenir vraiment moi-même et à ne plus subir la tyrannie familiale.
Le fait est que maintenant je ne suis plus partie intégrante de leurs conflits, ils ne se permettent plus de juger mes choix et ma vie. J'ai des nouvelles de temps à autre depuis peu mais vraiment juste pour le meilleur.
Cette longue absence a permis enfin que je m'émancipe et que ma famille me voit comme une personne indépendante et libre et surtout je ne leur donne plus le droit de me juger et ils ne se le donnent plus.
Cela à mis énormément de temps mais aujourd'hui je sais que j'ai gagné la partie et que ma famille ne m'intoxiquera plus de son influence négative. C'est ainsi et c'est maintenant plus serein et paisible.
J'ai repris quelques contacts depuis peu mais vraiment très brefs. Et je sens qu'une certaine forme de respect c'est instauré qui n''existait pas avant.
Par contre il faut vraiment être fort et prendre sur soi car se couper de sa famille est une douleur très vive. Mais je n'avais pas le choix car à l'époque il me bouffait la vie.
Je ne suis pas sûre par contre de vouloir me rapprocher plus à ce jour. Le temps a fait son oeuvre. Je me suis habituée en quelque sorte à vivre sans eux. Et les revoir me fait autant plaisir que déplaisir. Curieux amalgame !
De toute façon je me suis toujours sentie hors de cette famille et même étant petite. Un électron libre en quelque sorte. On ne choisit pas sa famille mais on la subit.
Toutes ces problématiques que nous rencontrons étant adultes souvent sont liées à cette famille qui nous a fait souffrir dans l'enfance. Alors pour grandir il faut savoir s'émanciper, quitte à couper les ponts et les amarres pour un jour revenir au port et y être mieux accueilli
Lorsque je parle d'un temps de coupure le mien a duré plus de 15 ans. C'est énorme mais il fallait cela. Un deuil nous a rapproché un peu depuis un an mais vraiment très peu et pour le meilleur.
Bonjour,
Merci de vos témoignages !
J'admets qu'il est difficile de s'éloigner de sa famille, et j'admets également qu'il faut parfois mettre de la distance avec ses proches pour vivre plus sereinement.
Arben tu as raison, on ne peut pas vivre uniquement pour les autres, il faut savoir faire preuve d'égoïsme de temps en temps, c'est ce que me dit mon psychiatre aussi, agir de la sorte engendrera des conflits et des remises en question, c'est certain mais il faut en passer par là pour exister.
Oenezz l'éloignement vous a plutôt bien réussi, bien que j'imagine que cela a du être extrêmement difficile de couper les ponts avec votre famille, que cela a du vous coûté énormément mais je sais que si je vais dans cette voix cela me coûtera aussi, et c'est là que cette culpabilité apparaît. J'ai tellement vécu selon l'image que ma famille a de moi pour leur bien-être que je me suis égarée ne sachant pas qui je suis.
Pour tout dire je suis la petite dernière de cette famille et contrairement à ce que l'on peut croire, cette place n'est pas forcément la meilleure.
J'ai deux soeurs ainées et avec le recul et avec ces souvenirs qui commencent à ressurgir, je me rend compte que j'aie toujours étais comparé à elles.
Mes soeurs ont un caractère assez fort contrairement à moi, je me suis effacée ne sachant pas qu'elle était ma place, et ma mère est une personne qui peut se montrer très gentil mais aussi très blessante.
Je me souviens quand j'étais petite, je voulais aider ma mère au ménage, parce que j'aime ma mère et que je voulais lui faire plaisir et ainsi avoir en retour son amour et une certaine reconnaissance (que je n'aie jamais eu), et ma mère me disait : non tu ne sauras pas le faire, ou j'irai plus vite que toi, ou encore c'est mal fait...
En même temps tout s'apprend, chose que l'on m'a refusé aussi, de plus ma mère était extrêmement maniaque, elle trouvait toujours un défaut pour refaire les choses derrière moi mais je pense que c'était plus dans sa tête.
Et puis est arrivé ce jour, ou je me suis dit pourquoi me fatiguer à faire quelque chose qui sera critiqué par la suite et refait derrière moi, alors j'ai décidé de ne plus rien faire et dès que l'on m'obligeais à faire quelque chose que je ne voulais pas faire, je me recroquevillé dans un coin et hurlé dès que l'on me touché, parce que le fait de me toucher signifiait pour moi m'obliger à faire quelque chose que je ne voulais pas faire.
Bien sûr, me proches commençaient à se poser des questions, style Sandrine est folle...
Aujourd'hui, cette étiquette de la Sandrine qui n'est pas ménagère me poursuis alors que je ne suis pas comme cela, on me voit toujours comme quelqu'un que je ne suis pas, que je ne voulais pas être et que l'on m'a obligé à être.
De même que l'on me surnomme "la marmotte", Sandrine dors tout le temps, toujours fatiguée, il faut te remuer plus que ça, prends exemple sur tes soeurs elles en font plus que toi... Quelques phrases qui me sont jetées par mes proches.
Disons que contrairement à ma famille, j'ai une approche bien différente sur le fait de dormir, je dors non pas parce que je suis "toujours" fatiguée, mais pour moi le sommeil est comme un refuge, un moment de répit car pendant ce temps je ne pense à rien et je n'existe plus, cette recherche d'inexistence dont j'ai besoin.
Effectivement on ne choisit pas sa famille, mais je pense que dans mon cas j'ai besoin d'une coupure, cette impression d'être enchaîné que je supporte plus, et cette recherche d'une certaine reconnaissance que je n'ai pas de leur part, bien que mes proches soient au courent de mon mal-être, ils ne comprennent pourquoi je suis comme cela, ni pourquoi je ne reprend pas le dessus.
La vérité et que j'aurais préféré qu'ils ne soient pas au courant, cela aurait moins douloureux pour moi.
Ne t'inquiète pas pour autant, je pense qu'il est normal de vouloir plaire aux autres et faire plaisir quand on est enfant. On attend une approbation..... car quand on est enfant, c'est une manière pour nous d'exister et de se faire aimer.
Cependant, il arrive à un age où cet enfant n'a plus sa place dans notre vie. A partir de 16 ans environ on commence à prendre nos responsabilités et à devenir petit à petit un(e) adulte.... Ce qu'il t'arrive sandrine c'est que tu as encore gardé cet enfant en toi celui qui veut plaire pour ne pas "froisser" l'opinion des autres et donc faire comme l'autre a envie.
Certaines personnes sont naturellement sorti de ce "syndrome" d'autre en sont encore victime et c'est en général pas bien vécu car on se rend compte maintenant qu'on a besoin de plus de liberté et de ne pas vivre "pour le plaisir de l'autre" mais pour soi même car après tout chacun à sa vie !!
Je suis d'accord avec toi, le problème est que je n'aie pas vécu mon enfance comme j'aurai du.
Aujourd'hui je pense, mais je n'en suis pas sûre, qu'il y a un conflit entre Sandrine enfant et Sandrine adulte, comme si il me manquait une partie de ma vie.
Cette partie de moi dont j'ai refusé l'existence et qui aujourd'hui réclame son dû, comme on dit on est toujours rattrapé par son passé tôt ou tard, je l'ai ignoré même occulté toutes ces années et aujourd'hui il est temps que je règle les comptes avec moi-même.
Merci de ton intervention Arben !
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