Thérapie et conséquences pour nos proches

Bonjour,

Depuis maintenant 9 mois je suis en thérapie avec un médecin psychiatre et une psychologue.

Je suis dans une situation très délicate, mon comportement a changé. Avant j'étais très voir trop renfermée sur moi-même et depuis quelque temps je suis beaucoup plus ouverte au monde qui m'entoure, ce qui est très bien mais ce changement fait beaucoup de mal à mon entourage, plus particulièrement à la personne qui partage ma vie depuis bientôt 9 ans.

Cette personne m'a connu très différente de ce que je deviens, avant je ne voulais voir personne et par amour pour moi elle s'est adaptée à ma façon d'être et aujourd'hui je deviens l'opposé de ce que j'étais il y a quelques années, ce qui est très perturbant et je le comprends.

Toutefois, mon psychiatre m'encourage à poursuivre dans cette voie qu'il juge saine pour moi, rester dans sa bulle est anormal mais je culpabilise beaucoup et mon psy m'a expliqué que j'allais vivre des moments très difficiles car mon entourage ne comprendra pas ce changement et fera tout pour que je redevienne comme avant, comme ils m'ont toujours connu.

Ce qui est très difficile pour moi et que ma famille ne comprends pas mes souffrances, comme si je les inventais, pour elle je n'ai rien qui justifie un suivi psychologique et encore moins la prise d'un traitement qui pourtant me protège, et que cette famille me conseille d'arrêter mon traitement, et moi j'ai commencé à le baisser pour ma famille et non pour moi.

Pour faire court, je n'ai pas le soutien dont j'espérais de la part de mes proches, ce qui m'est pénible à vivre et me fait douter de mon état mental, j'aurais préféré qu'ils ne sachent rien.

A votre avis dois-je abandonner ma thérapie pour le bien de mes proches ou continuer sans l'assurance que j'aurais la force nécessaire de me confronter à eux ?

Réponses à cette discussion

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 8 septembre 2011 à 19:07

I don't belong here !! parole d'une chanson à laquelle je me sens très proche.

La vérité est que je ne suis pas ce que l'on attend de moi...

Je ne sais plus qui a raison et qui a tort, mon psychiatre ou mes proches. Comment pourrais-je mener un combat contre moi-même et contre mes proches ?

C'est trop me demander !

Je baisse les bras et tant pis pour la suite.... Il adviendra ce qu'il doit advenir !!

Lien permanent Réponse de Psy Benjamin Lubszynski le 8 septembre 2011 à 23:11

N'abandonnez pas! Continuez votre thérapie! Vous avez le droit d'être heureuse! Avec le temps ils accepteront!

Lien permanent Réponse de mrprod le 9 septembre 2011 à 16:33

Bonjour Sandrine,

Je tombe à l'instant sur vos messages, si cela peut vous intéresser de participer à un reportage, pour tenter de faire comprendre le changement à vos proches, pour vous sentir soutenue et plus forte, pour montrer et encourager d'autres personnes ayant le même dilemme que vous, alors n'hésitez pas à m'appeler pour en parler, dans un premier temps je vous poserai quelques questions pour mieux cerner la situation dans ses nuances, puis nus verrons ensemble si un reportage est envisageable.

Je suis journaliste pour l'émission "C'est ma vie" sur M6

Bon courage et bonne soirée à vous

Béatrice

Maria Roche Productions

01 53 17 99 45

journalistm6@gmail.com

Émission "C'est ma vie"

http://www.m6.fr/emission-c_est_ma_vie/

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 9 septembre 2011 à 18:31

Bonjour,

Une personne censée continuerait la thérapie, mais je suis de nouveau instable psychologiquement, pourquoi ?

J'ai encore baissé mon traitement... Par défi, mais aussi pour prouver à mes proches que je ne simule pas mon mal-être, le pire est que j'en suis à me demander si ils n'ont pas raison.

Mon comportement leur paraît tellement "anormal" que j'en suis à me remettre en question, pourtant mon psychiatre ne détecte rien d'anormal dans ce changement de comportement, mais si je continue dans cette voie je vais y perdre.

j'ai conscience que je sombre de nouveau mais je dois en passer pas là, et c'est moi qui vais encore en payer le prix, mais je suis à court d'arguments, ils ne comprennent pas, alors il ne me reste plus que cette solution, très brutale je vous l'accorde mais au moins on ne pourra pas me reprocher d'avoir essayé.

Béatrice, je vous remercie de votre aide mais comme vous pouvez le lire ci-dessus, je ne suis pas dans la capacité d'accepter votre proposition, je pense que vous le comprendrez. Je n'apporterai rien à votre reportage !!

Je vais procéder à ma manière en espérant que mes proches prennent conscience de mon état, et en espérant également que je tiendrai le coup en stoppant précocement le traitement.

Lien permanent Réponse de mrprod le 9 septembre 2011 à 18:59

Bonsoir Sandrine,

Vous pouvez apporter quelque chose et même beaucoup aux téléspectateurs, mais la question est plutôt de savoir si le reportage pourrait vous apporter quelque chose, à vous.

Nous réalisons des reportages sur des thèmes très divers, et chaque fois nous essayons d'arriver dans la vie des gens à un moment charnière de leur histoire personnelle. En général de cette façon le reportage les "booste", c'est un moteur supplémentaire pour aller là où ils veulent aller.

Le fait que vos voulez vous faire comprendre de vos proches justifierait que l'on raconte votre histoire, ce que j'aimerais c'est que ce reportage vous aide à réussir peut-être mais du moins à essayer encore une fois, différemment, de les raisonner.

C'est à vous de voir si ça pourrait fonctionner pour vous, mais je voulais vous le proposer.

En tous les cas si vous voulez y réfléchir, en par téléphone, je suis à votre disposition.

Bon courage encore une fois

Béatrice

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 10 septembre 2011 à 21:01

Bonsoir Béatrice,

Personnellement je pense que mes proches refusent d'essayer de faire cet effort de comprendre, car cela impliquerait pour eux une remise en question sur eux-mêmes.

J'ai encore eu une petite discussion avec certains d'eux, ma mère qui pour elle le traitement prescrit par mon psychiatre ne peut-être que néfaste pour moi, elle compare cela à une drogue !! Pour elle je dois prendre sur moi.

Mon médecin psychiatre n'a eu d'autre choix que de me prescrire ce traitement dans le but de me protéger de moi-même et arrêter ce traitement, comme je suis en train de le faire, m'amènera de nouveau à un comportement autodestructeur.

Pourtant c'est la décision que j'aie prise, loin d'être la meilleure je l'avoue, mais discussion impossible alors il ne me reste qu'à trouver d'autres alternatives... Et c'est celle que j'aie choisi de manière consciente mais irresponsable c'est vrai.

Pour votre proposition, n'étant pas doué pour parler, j'ai déjà du mal à communiquer avec mes psys, tout ce que je peux vous proposer est de vous envoyer un écrit pour que vous puissiez cerner un peu plus le problème auquel je suis confrontée, cela afin de vous aider dans votre projet de reportage.

Laissez-moi juste un peu de temps pour vous envoyer ce témoignage, si ce dernier peut aider d'autres personnes dans mon cas, ce sera déjà ça !

Merci pour vos encouragements, bonne soirée !

Sandrine

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 12 septembre 2011 à 9:59

Bonjour Béatrice,

Je vous ai envoyé un écrit par mail (journalistm6@gmail.com) sur mon histoire, je pense que j'aie dérivé un peu du sujet initial mais cela est nécessaire pour comprendre le contexte dans lequel je suis prisonnière.

A vous de juger si cela peut vous être utile dans votre projet.

Bien à vous,

Sandrine

mrprod a dit :

Bonsoir Sandrine,

Vous pouvez apporter quelque chose et même beaucoup aux téléspectateurs, mais la question est plutôt de savoir si le reportage pourrait vous apporter quelque chose, à vous.

Nous réalisons des reportages sur des thèmes très divers, et chaque fois nous essayons d'arriver dans la vie des gens à un moment charnière de leur histoire personnelle. En général de cette façon le reportage les "booste", c'est un moteur supplémentaire pour aller là où ils veulent aller.

Le fait que vos voulez vous faire comprendre de vos proches justifierait que l'on raconte votre histoire, ce que j'aimerais c'est que ce reportage vous aide à réussir peut-être mais du moins à essayer encore une fois, différemment, de les raisonner.

C'est à vous de voir si ça pourrait fonctionner pour vous, mais je voulais vous le proposer.

En tous les cas si vous voulez y réfléchir, en par téléphone, je suis à votre disposition.

Bon courage encore une fois

Béatrice

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 12 septembre 2011 à 19:16

Merci pour votre message Béatrice et ravie que mes écrits correspondaient à vos attentes. Toutefois, je décline votre proposition, j'en suis désolé, je préfère vous dire non que de vous dire oui au risque de tout lâcher au dernier moment.

Actuellement je n'ai pas l'énergie d'affronter mes proches, de leur parler, trop fatigué, de plus mon médecin traitant m'a mise en arrêt de travail d'office, cause de l'arrêt : du repos Sandrine !!

Je suis sûre qu'il y a d'autres personnes sur ce site confrontés au même problème que moi, je vous autorise si vous le souhaitez à utiliser mes écrits si ils peuvent apporter quelque chose.

Merci de vos encouragements et bonne continuation dans vos projets.

Sandrine

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 14 septembre 2011 à 11:24

Bonjour Margaux,

Honnêtement j'ai du mal à comprendre pourquoi "mon histoire" vous intéresse, elle est du plus banale, rien qui ne justifie un tel intérêt.

Je vous propose un "troc", je vous envoie ces écrits et en retour j'aimerais avoir connaissance de votre thèse, juste pour m'aider à mieux comprendre ce qui m'arrive.

Je vous ajoute en tant qu'amie et je vous envoie cela.

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 24 septembre 2011 à 22:32

9 mois de thérapie et de suivi psychiatrique pour tout lâcher du jour au lendemain serait dommage et extrêmement dommageable pour moi.

Mon traitement est baissé de moitié, bien que j'avoue avoir des pulsions d'automutilation qui me traverse l'esprit, elles ne sont que passagère, je pense que le fait d'avoir baissé la posologie du traitement y est pour quelque chose, mais dans l'ensemble je me sens assez bien et ce malgré quelques baisse de moral.

Je regrette que certains de mes proches ne reconnaisse pas mon état et ne prennent pas mon cas au sérieux, mes amis me demande plus de nouvelles de moi que ma propre famille. Ne pas être soutenu par sa propre famille est très difficile à vivre, j'en viens même à me dire que je n'aie pas de problème et que je m'invente tout ça.

L'une des craintes qu'avait mon psychiatre, d'où l'importance de ne pas m'imaginer ce genre de chose.

Tout cela pour vous remercier, et vous confirmer que je n'abandonne pas !

Mes respects,

Sandrine

Psy Benjamin Lubszynski a dit :

N'abandonnez pas! Continuez votre thérapie! Vous avez le droit d'être heureuse! Avec le temps ils accepteront!

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 26 septembre 2011 à 18:21

Bonjour Margaux,

Je vous remercie de votre message !

Comme vous dîtes ce côté "logique" ou "trop cérébral" pour reprendre le terme de mon psychiatre m'est protecteur d'une certaine manière, et raisonner à l'instinct me pousserais à faire des choses irréfléchis et donc dangereux pour mon intégrité physique.

De ce fait, je vais y aller tout doucement, vraiment tout doucement.... Heureusement que j'aie des psys très patients ! (sans vouloir faire de mauvais jeu de mots)

Pour ce qui est de mes proches, c'est peine perdue car je pense qu'ils ne veulent pas faire cet effort de me comprendre, le plus important pour moi est d'avoir à mes côtés mon ami que me protège, me soutiens sans pour autant me comprendre totalement mais qui essaie, et c'est là toute la différence.

Lien permanent Réponse de magill le 10 octobre 2011 à 23:19

"Impose ta chance. Serre ton bonheur. Va vers ton risque. A te regarder, ils finiront par s'y habituer"

Cet aphorisme de René Char a été écrit pour vous.

Je vous trouve très courageuse, continuez!...