Thérapie et conséquences pour nos proches

Bonjour,

Depuis maintenant 9 mois je suis en thérapie avec un médecin psychiatre et une psychologue.

Je suis dans une situation très délicate, mon comportement a changé. Avant j'étais très voir trop renfermée sur moi-même et depuis quelque temps je suis beaucoup plus ouverte au monde qui m'entoure, ce qui est très bien mais ce changement fait beaucoup de mal à mon entourage, plus particulièrement à la personne qui partage ma vie depuis bientôt 9 ans.

Cette personne m'a connu très différente de ce que je deviens, avant je ne voulais voir personne et par amour pour moi elle s'est adaptée à ma façon d'être et aujourd'hui je deviens l'opposé de ce que j'étais il y a quelques années, ce qui est très perturbant et je le comprends.

Toutefois, mon psychiatre m'encourage à poursuivre dans cette voie qu'il juge saine pour moi, rester dans sa bulle est anormal mais je culpabilise beaucoup et mon psy m'a expliqué que j'allais vivre des moments très difficiles car mon entourage ne comprendra pas ce changement et fera tout pour que je redevienne comme avant, comme ils m'ont toujours connu.

Ce qui est très difficile pour moi et que ma famille ne comprends pas mes souffrances, comme si je les inventais, pour elle je n'ai rien qui justifie un suivi psychologique et encore moins la prise d'un traitement qui pourtant me protège, et que cette famille me conseille d'arrêter mon traitement, et moi j'ai commencé à le baisser pour ma famille et non pour moi.

Pour faire court, je n'ai pas le soutien dont j'espérais de la part de mes proches, ce qui m'est pénible à vivre et me fait douter de mon état mental, j'aurais préféré qu'ils ne sachent rien.

A votre avis dois-je abandonner ma thérapie pour le bien de mes proches ou continuer sans l'assurance que j'aurais la force nécessaire de me confronter à eux ?

Réponses à cette discussion

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 11 octobre 2011 à 13:05

D'accord, donc il me reste plus qu'à l'appliquer !!

Par contre pour le courage, c'est très gentil de penser cela de moi, mais ce n'est pas le cas. Quand on a toujours vécu dans une certaine condition vie, qui pour les autres peut paraître "courageux", je qualifierai cela, me concernant, de naturel.

C'est ma façon de fonctionner, pas la meilleur du monde puisque j'arrive à saturation mais pour moi il n'y a rien de courageux dans mes actes.

Merci d'avoir penser à moi concernant cette "aphorisme" que je connaissais pas d'ailleurs. C'est toujours un plaisir d'apprendre toujours un peu plus sur la culture générale.

magill a dit :

"Impose ta chance. Serre ton bonheur. Va vers ton risque. A te regarder, ils finiront par s'y habituer"

Cet aphorisme de René Char a été écrit pour vous.

Je vous trouve très courageuse, continuez!...

Lien permanent Réponse de CELINE le 2 janvier 2012 à 16:00

bonjour, je viens de te lire... mais une reponse est peut etre trop tardive?! il vaut mieux continuer ta therapie et ne pas ecouter tes proches!!!! je suis suivie depuis des années et je n ai jamais accepté d etre traité par des medicaments que je considerait etre nefaste pour moi... Seulement, apres 10ans de grand n importe quoi (prise et arret de traitement) j ai en fin ete diagnostiqué ( bipolarité petit type) et je me rend compte que je n etait tout compte fait pas moi meme sans traitement!!!!!!! Si tu te sens equilibré en therapie et avec un traitement... CONTINUE!!!!! Tes proches... s il t aime vraiment accepterons ce changement et puis avant de penser aux autres, pense a toi!!!! Comment TOI, tu te sens??? si tu es mieux avec une therapie, ce qui semble etre le cas... alors, persiste!!!!! et les autres ne doivent rien attendre de toi si ce n est de t accepter avec tes hauts et tes bas!!!! aie confiance, et persiste!!!! Merci de me tenir informer s il n est pas trop tard de l evolution de ta santé.... courage!!!

Lien permanent Réponse de CELINE le 2 janvier 2012 à 16:04

ha, oui... surtout ne baisse pas ton traitement toute seul... c est pour sa que psychologiquement tu replonge!! c est ton psy qui diminuera tes doses en fonction de tes ressenties...

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 2 janvier 2012 à 20:53

Bonjour,

Il n'est jamais trop tard pour répondre à mes discussions.

Je suis toujours en thérapie, bien que j'avais tout lâché, thérapie et traitement i l y a quelques temps à cause d'un dérapage de comportement qui m'a brutalement ramené un an en arrière.

Arrêter un traitement brutalement n'est pas la meilleure des choses à faire, le résultat est désastreux.

Je suis bipolaire également, et contrairement à toi, ce trouble a été détecté assez rapidement chez moi, un an de suivi psychiatrique et psychologique.

Depuis quelques jours, je suis sous xéroquel, un médicament qui traite principalement la bipolarité. Stabiliser sans traitement est quasi impossible et j'espère que ce traitement m'aidera en ce sens.

La bipolarité est pour moi quelque chose de normale dans le sens ou j'ai toujours été instable émotionnellement, il me faudra quelques temps pour me faire à l'idée que cette instabilité n'ai pas "normale".

Je ne sais pas pour toi, mais moi je suis plus dans la phase basse que haute et rarement entre les deux.

Aujourd'hui, je continue la thérapie et je vois régulièrement mon psychiatre pour surveiller mes réactions face au traitement.

Je ne peux pas donner un avis positif ou négatif concernant le xéroquel, car ça ne fait que 15 jours que je le prend, et pour le moment pas de changement significatif, sauf de drôles de sensations qui doivent sûrement être normales comme tous les antipsychotiques.

Je te remercie pour ton intervention.

Lien permanent Réponse de CELINE le 2 janvier 2012 à 22:57

En ce qui me concerne, j ai tjs eu une humeur instable mais je refusais le traitement car mon psy n avait pas mis de nom "dessus". Il y a 2ans et demie, j ai vecu ma deuxieme periode "up".. je ne dormais plus et je me sentais bien(au debut) puis assez vite ça a tourné aux tragique!!! Je te passe les details... bref, nouvelle hospitalisation, isolement pendant 10jours que j ai tres bien vecu d ailleur puisque je me sentai encore dans l euphorie et DIAGNOSTIQUE... un nouveau psy!! une femme genial avec qui le dialogue etait plus facile pour moi... elle m explique et repond a toutes les questions que je me pose sur ce "truc" en moi que je decouvre!!! " je peut donc vivre comme tout le monde avec un traitement qui me convient. j avais essayé tout un tas de traitement deja... car etant non diagnostiqué, il m est arrivé beaucoup de phase deprime allant jusqu a la logghorrée verbale, la bouffé delirante aigue(tu vie un cauchemar eveillé), les depressions "up", "down" bref, depuis que je connais mon etat de santé je me soigne et je respire!! je prend de la depamide, de l abilify et du seresta si besoin... je viens d avoir un bébé, j ai ete suivi a bordeaux dans une unité special "mere-enfants" ou l on m a proposé un traitement avec lequel je pouvais porter la vie. Pour mon grand garçon(12ans),c etait different... un medicament me convient tres bien aussi -le solian- je l appel le medicament du soleil tellement il m as sauvé... mais je ne supporte plus les effets secondaires tel une prise de poids importante et les symptome d une grossesse. Voila, je pense que c est le/la patiente qui fait le traitement, je ne connais pas le xeroquel... c est peut etre nouveau, quoi qu il en soit, dans mon cas la depamide me convient totalement. c est un tres vieux medicament m a ton dit a l hopital mais qui a fait ses preuves...j ai testé aussi le zyprexa , c etait tout nouveau, une dizaine de molecules etc... c etait soi disant sortie d abord aux usa, c etait (d apres moi) la grande mode ( pesque tout les patients de l hopital en prenait), seulement dans mon cas, je le trouvai trop fort. Le tout dans ce type de "maladie" est de trouver un equilibre!!! et il faut parfois beaucoup de tps pour trouver le bon traitement... les bipolaires sont tres emotifs, sensible, creatif... quand je suis en phase "up" je me decouvre des talents que je ne m imagine pas en phase "down"!! Dali etait bipolaire,Churchill aussi, beaucoup d auteur, d artiste le sont aussi... Je ne te souhaite pas de vivre un jour une periode haute ( cest traitre) mais voila ce que cette femme qui m a diagnostiqué m a dit un jour. -"avec vous, j aimerais trouver le dosage de traitement qui ferait que vous serez en legere periode up de façon a ce que vous puissiez créer" ce qui sous entend que mon equilibre emotionnel de ce jour pourrai evoluer de façon a me sentir encore mieux!!!! voila, j insiste sur le fait qu il faut tjs se referer a son psy, le traitement qui te conviendrai a toi ne le serai pas pour un autre meme si la maladie est la meme... j ai vu sur des forum ou l on parle de bipolarité, des personnes sous traitement qui parles des effets segondaires etc... mais c est tout a chacun!!! oui, il y a des points commun notemment la prise de poids... mais je connais aussi des gens depressif ou autre... qui ne souffrent pas du tout des memes effets segondaires avec un meme medicament. Quand tu parle de drole de sensations; qu est que tu ressent? des palpitations? un mal etre? Merci pour ta reponse!!

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 3 janvier 2012 à 13:36

Le xéroquel est un traitement qui vient d'arriver sur le marché français, mais qui existe depuis très longtemps.

Les premiers jours que je l'ai pris étaient difficiles, les effets secondaires allaient de vertiges à tomber à terre à une difficulté respiratoire (comme une crise d'angoisse assez violente), des battements cardiaques irréguliers et rapide et l'impression d'entendre des voix ou cette impression d'être hors réalité... Difficile à expliquer.

Aujourd'hui ça va un peu mieux, mon corps s'habitue à cette nouvelle molécule bien qu'il me reste encore ces sensations étranges de vivre comme dans un film parfois mais rien de bien méchant.

Comme je l'ai dit, je suis plus souvent en phase basse que haute et d'après ma psychologue j'ai un fond dépressif, je n'ai pas connu de phase haute au point de faire n'importe quoi, mais il m'arrive de faire des choses que je regrettent après et je recommence, c'est plus fort que moi en fait.

Chacun répond différemment au même traitement, peut-être que ce xéroquel ne me conviendra pas, et ce malgré le fait qu'il ait fait ses preuves dans bien des pays à travers le monde... C'est trop tôt pour juger de son efficacité sur moi.

J'ai encore du mal à me faire à l'idée que je soit bipolaire, pour moi c'est plus une façon d'être, ma mère est une bipolaire qui a toujours refusé de l'admettre et donc de se soigner, conséquences pour moi.. Je voyais ma mère comme quelqu'un de très extrême dans sa façon réagir mais jamais je n'aurais pensé qu'en fait elle souffre d'un trouble de l'humeur. Un déni total de sa part et encore à ce jour.

Lien permanent Réponse de Arben le 5 janvier 2012 à 19:25

Bonjour Sandrine,

C'est normal, car tu as changé. J'ai plus ou moins le même problème. Les gens t'ont connu d'une certaine manière, maintenant le fait que tu changes va aussi changer tes relations, tes rapports avec les autres. C'est le moment de ta vie ou tu te révèles enfin aux autres, tu montres vraiment qui tu es. Cela va forcément passer par des conflits sociaux, des désaccords, des mésententes, etc... Mais c'est normal, car tu deviens vrai et authentique. Je t'encourage à toujours aller de l'avant et garder la force d'être toi-même. C'est normal d'entrer en opposition avec les autres, avoir des idées différentes car nous sommes unique.

Et puis, personne n'a "mangé" l'autre. Petit à petit, les gens vont s'habituer à toi, mais n'est pas peur de changer, car tu montres tout simplement qui tu es.

Bon courage

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 5 janvier 2012 à 20:42

Bonjour Arben,

Tu tiens le même discours que mon psychiatre. Effectivement je dois m'attendre à des conflits avec celles et ceux qui m'entourent, ce qui est normal je suis bien d'accord avec toi.

Je sens un changement en moi, bien décidé à changer certains de mes comportements qui peuvent, malheureusement, me faire défauts... C'est déjà arrivé d'ailleurs en y réfléchissant.

Ce qui est assez curieux est que ce changement me paraît naturel, je ne me force pas à adopter une nouvelle façon d'être, cela vient naturellement tout en douceur... L'affirmation de soi en quelque sorte, c'est quelque chose de très positif.

J'ai encore du chemin, des suivis psychiatriques et psychologiques sont encore d'actualité et pour un bon moment encore, mais je me rend compte aujourd'hui que j'aie pas mal avancé... C'est ce qui ressort après analyse d'une année de suivi "psy", et même si j'ai encore un gros travail qui m'attend, je suis assez confiante.

Merci pour ton intervention Arben, et je profite de l'occasion pour te souhaiter plein de bonne chose pour cette nouvelle année.

Prends soin de toi.

PS : bonne année à vous tous !

Lien permanent Réponse de CELINE le 8 janvier 2012 à 8:14

SANDRINE a dit :

Le xéroquel est un traitement qui vient d'arriver sur le marché français, mais qui existe depuis très longtemps.

Les premiers jours que je l'ai pris étaient difficiles, les effets secondaires allaient de vertiges à tomber à terre à une difficulté respiratoire (comme une crise d'angoisse assez violente), des battements cardiaques irréguliers et rapide et l'impression d'entendre des voix ou cette impression d'être hors réalité... Difficile à expliquer.

Aujourd'hui ça va un peu mieux, mon corps s'habitue à cette nouvelle molécule bien qu'il me reste encore ces sensations étranges de vivre comme dans un film parfois mais rien de bien méchant.

Comme je l'ai dit, je suis plus souvent en phase basse que haute et d'après ma psychologue j'ai un fond dépressif, je n'ai pas connu de phase haute au point de faire n'importe quoi, mais il m'arrive de faire des choses que je regrettent après et je recommence, c'est plus fort que moi en fait.

Chacun répond différemment au même traitement, peut-être que ce xéroquel ne me conviendra pas, et ce malgré le fait qu'il ait fait ses preuves dans bien des pays à travers le monde... C'est trop tôt pour juger de son efficacité sur moi.

J'ai encore du mal à me faire à l'idée que je soit bipolaire, pour moi c'est plus une façon d'être, ma mère est une bipolaire qui a toujours refusé de l'admettre et donc de se soigner, conséquences pour moi.. Je voyais ma mère comme quelqu'un de très extrême dans sa façon réagir mais jamais je n'aurais pensé qu'en fait elle souffre d'un trouble de l'humeur. Un déni total de sa part et encore à ce jour.