Ça fait 5 ans et demi que je vis ça au quotidien, chez moi. C'est pas un proche , c'est un voisin et pour ne pas risquer de problèmes supplémentaires je ne donnerai pas de détails (il est extrêmement procédurier).
Quand les choses ont changé je ne me suis pas rendue compte tout de suite, je pensais que c'était moi le problème. J'ai vécu un enfer au quotidien et ca continue encore, il s'en est pris a moi et à ma famille, à nos biens et nous avons tout perdu.
Aujourd'hui j'utilise des solutions de désespoir pour tenter de fuir. Je me considère chanceuse d'avoir pu me réveiller. Les 5 dernières années, je les vis comme une inertie permanente, je dois me battre de toutes mes forces pour simplement ne pas me terrer. j'avais fini par m'enfermer chez moi et quand je sortais j'avais tellement honte que je marchais la tête baissée, chaque voiture que je croisais et ressemblant a la sienne et j'étais morte de peur ou simplement le fait de le croiser lui. Je me suis enfermée dans une pièce sans fenêtres pour ne plus voir l’extérieur car dehors présente le risque de le voir lui.
J'ai tourné en rond 5 ans a douter en me disant que c'était de ma faute à moi et je perdais mes amis lassés des problèmes qu'ils avaient avec lui quand ils nous soutenaient. Les difficultés matérielles ont fini par devenir telles que ca devenait une pression insoutenable supplémentaire.
Au final je me suis retrouvée vraiment seule car chaque appel au secours lancé m'est revenu avec immanquablement un regard d'incompréhension en face et la question: mais pourquoi vous ne vous defendez pas?
Pourtant, plus je me suis défendue et plus je me suis enfoncée. Alors je ne comprenais pas, d'un côté je me battais pour en sortir et de l'autre rien ne fonctionnait et je me disais que je ne faisais pas assez, que j'étais lâche. Alors je me battais encore plus, je croyais que j'étais la cause et la source de tout ce qui nous arrivait mais je ne comprenais pas en quoi ni pourquoi.
Quand j'ai compris que je n'y étais pour rien c'est un jour où j'ai réussi a sortir et une dame rencontrée au hasard est venue me parler , j'étais assez loin de chez moi pour ne pas avoir peur et je me suis souvenue de celle que j'étais avant: chieuse, sociable, drôle, naïve et idéaliste.
Avec la solitude et l'épuisement, l'isolement et surtout la terreur depuis trop longtemps je suis devenue une pâle copie de pas grand chose dont j'ai honte.
Mais j'ai trouvé la force de vouloir fuir quand j'ai compris que c'était la seule solution possible. Je veux juste partir, que ce personnage disparaisse à tout jamais, et que jamais il ne sache où je suis.
Jamais plus je ne serai la même, je me sens détruite, en ruine, la maladie m'a atteint de plein fouet mais peut être que je pourrai construire quelque chose quand même, peut être si j'ai la chance de pouvoir fuir. Parce que la décision ne suffit pas, malheureusement il faut du temps même pour pouvoir se protéger.
Balises :
bonsoir,
allez vous déménager ?
il y a comme ça des démons, que l'on croise, et comme vous dites qu'il faut fuire....
alors fuyez et reconstruisez vous, car, la vie vaut le coup d'être vécu!
je vous suis solidaire,
courage
Bonsoir Jasmine,
Le point positif dans votre calvaire est que vous avez pris conscience que le problème ne vient pas de vous, cela vous a pris beaucoup de temps c'est vrai, mais je trouve personnellement que vous avez fait un grand pas.
Mais à quel prix ?
Malheureusement il n'y a pas grand chose que l'on puisse faire contre ce genre d'individu si ce n'est fuir, c'est très injuste je sais, mais je pense qu'il vous faut partir et vous reconstruire ailleurs.
La reconstruction sera longue mais dîtes vous bien que personne n'a le droit de vous priver de votre bonheur et de votre droit de vivre.
Je viens d'apprendre aujourd'hui que je vais pouvoir déménager ce qui est l'annonce de ma libération. J'ai pleuré toute la journée par sanglots espacés.
Je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur. Depuis plus de 5 ans j'ai le sentiment d'avoir été enfermée dans un piège et j'avais perdu tout espoir de m'en échapper, un moment je m'étais résignée. Ce moment là a été terrible, je pensais presque chaque jour à en finir mais je voulais vivre et malgré mes idées morbides, je savais instinctivement que ce a quoi je voulais mettre fin était cette situation et pas autre chose. J'avais fini par me dire que je devais accepter de vivre comme ca pour pouvoir vivre tout simplement. Je ne pouvais pas me résoudre à laisser mes proches dans cette situation alors j'avais accepté de souffrir pour au moins les soutenir eux.
Et puis tout s'est effondré soudainement mais de cet effondrement est né un espoir et c'est cet espoir qui a permis de trouver le courage des solutions. Ca et une personne extraordinaire qui m'aide.
Alors je regarde cette porte ouverte maintenant, la porte de mon piège et j'ai peur. Je me réjouis mais j'ai peur comme si ca ne pouvait pas être vrai.
Tout ca n'a aucun sens. Mais ca ne m'empêche pas de faire mes cartons.
Merci pour vos réponses à tous deux, ca fait du bien.
Vous avez une grande force de caractère, la preuve vous avez tenu 5 ans dans cette situation, peu de personnes auraient tenu aussi longtemps.
Je me doute bien que cela ne sera pas sans séquelles dans votre vie, mais comme vous dîtes c'est cette situation qui doit prendre fin et non votre vie.
Dîtes vous bien qu'à chaque carton que vous fermez est un pas vers la liberté, votre liberté !
Lorsque l'on prisonnier de quelque chose aussi longtemps, il y a toujours cette appréhension de se dire que cela ne peut pas être vrai, c'est normal ne vous inquiétez pas. Cette peur que vous avez de revivre une telle situation sera encore présente bien sûr, mais avec le temps vous apprendrez à vivre ... Tout simplement.
Je vous souhaite que votre nouvelle vie vous apporte paix et sérénité.
Bonjour,
je viens de m'inscrire sur le site, et j'ai notamment découvert votre message.
Il me parle quand vous parlez de solitude face au problème.
En ce qui me concerne, j'entends par solitude, le fait d'être le (ou la) seul(e) à comprendre ce qui se passe, à savoir que les
savoir que la situation n'est pas normale.
C'est très dure d'entendre et de savoir que les autres ne voient pas où est le problème, et de se sentir incompris. J'ai bcp aimé la remarque du B. Lubsynski, quand il explique que les manipulateurs ont deux masques : le gentil et le méchant. En public, leur image compte, ils peuent être adorables...
N'hésitez pas à échanger, si vous le souhaitez, ce sera un plaisir.
Christophe
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