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Bonjour à tous,

Tout est tellement brouillé dans ma tête que je ne sais pas par où commencer. A l'âge de 6 ans, j'ai compris que ma mère était différente. A partir de ce jour, ma vie n'a été qu'une succession de menaces et d'angoisses. La boule au ventre, perpétuellement. Ma mère aimait nous infliger des humiliations à l'école (vestimentaires surtout), tout en ayant l'air de ne pas s'en rendre compte. Alors mes 2 soeurs et moi-même ne disions rien, pour la protéger et ne pas lui faire de peine. Lorsque j'ai eu 7 ans, ma mère a eu des crises régulières. Sans raison, elle s'en prenait à nous 3 en nous accusant d'être insupportables (nous étions des petites filles dites modèles), et elle partait alors en trombe de la maison en disant: Je vais prendre la voiture, je vais me foutre dans le mur. Et nous l'attendions sans comprendre ce qui avait déclenché cette crise, dans l'angoisse de ce qu'elle allait faire et dans la peur de nous faire gronder par notre père le soir. J'ai découvert à 29 ans que mon père n'a jamais rien su de ces crises. 

Nous avons grandi au milieu de son chantage au suicide et de ses crises de larmes, de ses heures passées au cimetière, ... , de sa haine contre sa mère, de ses moqueries de la famille en général. Mon père travaillait beaucoup. A mes 17 ans, un soir où ma mère rentrait d'une séance chez un de ses innombrables psys, mes soeurs et mon petit frère (né entre temps, nous avons 9 ans de différence), avons compris qu'elle allait le faire le lendemain. Nous avons donc recoupé nos plannings et je suis restée à la maison (je n'avais pas de partiels). Ma mère a attendu que je sois sous la douche pour avaler des médicaments. S'en est suivi le défilé des pompiers, smurs, ambulances, et gendarmes qui me questionnaient pour savoir si ce n'était pas moi qui avait tenté de tuer ma mère. Pendant qu'ils la ranimait par électrochocs, le pompier me criait dessus parce que je ne retrouvait pas ce qu'elle avait avalé et que la maison était remplie de médicaments. Je n'y étais pour rien... Nous passions notre temps à jeter les medicaments dangereux. Mais elle les cachaient. Je pense qu'il s'est laissé prendre par l'urgence de la situation. J'ai fouillé les poubelles, en vain. Elle m'avouera après qu'elle avait caché un sac de médicaments derrière son armoire. 

A mes 18 ans, elle a recommencé. Deuxième tentative dans la chambre de mon petit frère. Il avait 7 ans. J'ai trouvé mon petit frère avec des pansements: maman s'est coupée. J'ai tout de suite compris. Elle avait avalé des tas de comprimés, laissés à coté d'elle, et s'était tailladé les bras. Elle avait réduit en bouilli le nounours de son enfance. Il y avait de la mousse partout. J'ai accompagné les pompiers aux urgences. Je me souviens de mon frère qui regarde le camion de pompier s'éloigner, ma grande soeur le tenant par les épaules. Et ce tout petit bonhomme qui pleure et qui est pris de vomissements. Je n'oublierai jamais. Aujourd'hui, je rêve toujours de mon frere à l'âge de 7 ans. Il en a 23. Nous avons passé 6 h aux urgences où on m'a confié la tache de faire boire un biberon de charbon à ma mère. Puis passage par les experts psys. J'ai demandé à ce que ma mère soit hospitalisée pour qu'on la soigne. On m'a répondu qu'elle n'était pas malade. Nous sommes rentrées à la maison et tout a recommencé comme s'il ne s'agissait que d'une parenthèse. Et mon père? Elle faiat toujours ça quand il était en déplacement professionnel à l'autre bout de la France. Il rentrait toujours aussi vite que possible. J'ai passé la semaine suivante à recoudre son nounours. Moi qui ne savait pas coudre un bouton... Je lui avait reconstitué. Elle ne m'a pas remercié; elle m'a juste dit qu'elle ne se souvenait de rien. 

Pendant toutes ces années, nous avons essayé de garder la tête hors de l'eau. Nous nous sommes occupées de mon frère (RDV avec les profs, devoirs, jeux...), des courses (le frigo était toujours vide. c'était régime tartine de fromages et pates), du ménage (enfants, ma mère nettoyait la maison à fond tous les jours; là c'était devenu une poubelle), des lessives, du jardin... On essayait de faire nos études en même temps. Pour ma part, je me suis mise à faire des allez retour en rer, sans but, après les cours, pour ne pas rentrer chez moi le soir. Je ne voulais plus voir ce rituel de ma mère qui ère en robe de chambre, entre dans ma chambre, s'assoie sans un mot et soupire, soupire, soupire, puis finie par sortir en claquant ma porte parce que je ne lui demandais plus ce qui n'allait pas. Nous vivions au rythme de ses menaces: si tu vas bien, je vais mal; si tu vas mal, je vais mieux. Nous n'avions pas le droit d'être heureux. 

A 19 ans, j'ai tout quitté pour partir vivre à Londres. Il fallait que je sauve ma peau. Les idées suicidaires étaient devenues les miennes et ne me quittaient pas. Je saute ou je prend des médicaments? Je me taille les veines ou je saute? 

Entre 19 et 29 ans, j'ai vécu seule mon rejet de ma mère. Personne n'a compris. J'étais seule. Terriblement seule. Je suis revenue en France pour suivre mon amour de jeunesse. Evidemment, c'était un manipulateur... Notre histoire a duré 5 ans. 

Aux 20 ans de mon frère, nous avions organisé une fête. Ma mère a fait une crise le soir. J'ai réussi à la convaincre d'aller parler à un psy aux urgences. Mon seul but: la faire hospitaliser en HP. J'y suis restée jusqu'à 6h45 du matin. Elle y est entrée de son plein gré. Mais ... Elle a signé une décharge et est sortie le lendemain. La dernière fois que ma mère m'a parlé, c'était derrière le hublot de sa chambre d'HP. Je lui ai dit que je l'aimais et qu'elle essaye de se reposer. Nous ne nous sommes jamais revues. 

29 ans: Elle a monté un dossier contre mon père pendant plus de 2 ans, pour l'accuser de violences, sans que nous ne sachions rien. Elle continuait à vivre à la maison comme avant, partait en vacances avec la famille. Mon père n'a jamais été violent avec elle. J'ai vu mon père pleurer quelques fois: au décès de sa mère, au décès de son père, et à cause des maltraitances de ma mère. Nous avons appris qu'elle allait demander le divorce avec jouissance totale de la maison et de tous les biens, en faisant une demande d'expulsion de mon père. Elle n'a jamais voulu travailler. Mon père finance tout et mon frère habite toujours à la maison. Il est étudiant. J'ai contacté un avocat et nous avons pris conscience de l'urgence de nous défendre. Ma mère a vidé tous les comptes de mon père qu'il avait rempli tout doucement pour leur retraite et les futurs mariages. Il n'y a plus rien. J'ai monté un dossier à charge contre ma mère (mon père est anéanti et je l'appelais plusieurs fois par jour pour savoir s'il n'avait pas fait de betise, s'il mangeait, où il était. Il fuyait la maison et se retrouvait à laisser passer les heures sur des parkings, en pleurant). J'ai soigné mon père tant que j'ai pu. Il est tombé malade. La prostate. Nous l'avons soutenu autant que possible. Puis est venu le jour où nous avons été lui et moi déposer le dossier de demande de divorce chez l'avocat. Il fallait bien se défendre... Elle nous aurait tué. 

Elle s'en est ensuite pris à mon frère en montant un dossier contre lui, en l'enfermant à l'extérieur de la maison. Mon frère s'enfermait dans sa chambre et gardait un objet pour se défendre au cas où ... On a tous eu peur pour nos vies. Nous avions peur qu'elle empoissonne les aliments, qu'elle nous attaque durant notre sommeil ... 

Aujourd'hui j'ai 30 ans: ma mère a tout détruit. La conciliation est tombée: elle a 3 mois pour quitter le domicile. Le divorce prendra du temps. 

Je devrais etre soulagée. Mais non... je suis rongée... Je sais qu'elle a une maison pour se reloger et beaucoup plus d'argent que mon père. Elle n'est pas dans le besoin. Mais comment pourra-t-elle vivre seule? Comment pourra-t-elle supporter ce qu'elle a détruit et ce qu'elle est devenue. Je m'attend toujours à ce qu'on m'annonce son suicide. Et quelque part, j'aurai préféré qu'elle soit morte. Elle ne se serait pas salie, et nous aurions pu faire notre deuil dans le respect de ce que nous pensions savoir d'elle. 

A 30 ans, je me sens plus détruite que jamais. Je ne sais pas par où commencer pour que la vie reprenne ses droits. Pour que j'arrive enfin à vivre pour moi. J'ai quitté Paris pour Montréal. Avec mon petit homme. Et chaque jour est un combat pour essayer d'aller mieux. 

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Réponses à cette discussion

Bonsoir Lila, alors voilà, je viens de lire votre histoire qui ressemble étrangement, trés étrangement, à la mienne...jusqu"à la manière de l'exprimer, j'y ai trouvé des ressemblances ! A tel point que ça m'en a tiré les larmes des yeux, ce qui veut dire que je suis trop "en empathie" pour pouvoir vous aider de quelque manière que ce soit..

Mais je peux juste vous dire combien je comprends votre détresse, combien une personne peut vous anéantir, mais que, finalement, on finit toujours par s'en sortir.

 

Ma grande chance, si je peux dire, c'est que ma mère n'a jamais réussi à me faire partager ses tendances suicidaires malgré sa trés grande envie. Jamais de la vie je n'aurais souhaité me déshonorer moi même comme elle l'a fait, je respecte la vie.... Mais ces mères là n'ont pas spécialement envie de nous voir mourir, c'est pour ça qu'elles ne nous "assassinent" pas, elles souhaitent tout simplement secrètement deux choses : la première, c'est qu'on soit aussi désemparée qu'elle et ça fonctionne bien quand on est ado. La deuxième chose qu'elles souhaitent, c'est qu'il nous arrive quelque chose (suicide ou autre), parcequ'elles considèrent avant tout que c'est à elles que ça arrive...elles feraient n'importe quoi pour attirer l'attention sur elles.

On fini par s'en sortir quand on comprend leur propre détresse (monumentale), quand on comprend que rien ne nous oblige à porter ça, qu'aucune mère au monde n'a le droit de manquer à ce point d'amour et de respect, qu'au nom de la filiation elles veulent nous emmener dans leur chute (elle va mieux si vous allez mal...je connais ça par coeur). MAIS IL N Y A QU UNE SEULE RAISON A CA.....ELLES SONT MALADES, alors on fini par comprendre qu'il faut impérativement s'éloigner, mais qu'elles ne peuvent pas maîtriser ce qu'elles sont et font : ce sont des enfants, des bébés au fond. La seule chose à faire est l"hospitalisation à la demande d'un tiers.

J'ai fait ça, du coup la Police maintenant a compris qu'en cas de problème, ils devaient l'emmener directement en HP. Et même si elles ressortent vite, car elles parviennent à manipuler même les psy, en tous cas il reste cette image et cette menace de l'internement forcé.....!

Normalement une tentative de suicide nécéssitant l'intervention des pompiers, samu, police, doit donner suite à une hospitalisation d'office....car il y a mise en danger immédiat pour la personne ! Même si chacun sait que ce n'est que du chantage.

Peut être qu'un suivi vous ferait du bien car le risque pour nous -enfants de perverses- est, soit  de reproduire le schéma destructeur (ma soeur le fait ), ou bien de s'abonner "à vie" à la rencontre de narcissiques pervers et destructeurs. C'est à dire que soit on s'identifie "bourreau", soit on rejete mais on reste victime malgré nous;  Quand on ne connaît que la haine, on ne va que vers ça...impossible de reconnaître l'amour, le vrai quand on est enfant de pervers...A moins de suivre une thérapie sérieuse.....

En tous cas, je vous souhaite bon courage...fuyez ! D'ailleurs vous avez eu l'intelligence de le faire. Maintenant, vous seule et la vie qui se présente DEVANT comptent.

CDT, a vous lire si envie....

Bonsoir Berenice,

Quel soulagement de lire que malheureusement, je ne suis pas le seule à connaître cette folie... J'aurais aimé pour vous que ce ne soit pas le cas, mais j'avoue que ça aide de se sentir comprise pour une fois. Je me sens tellement seule. Ce genre de vie fait du vide autour de vous... 

Pour ma part, j'ai compris que la faiblesse de ma mère relevait de la maladie lorsque j'étais enfant. Mais voilà: tous les médecins s'accordent à dire qu'elle n'est pas malade puisqu'elle n'est pas soignable... Une neurologue qui avait reçu ma mère en consultation (ma mère était ravie de se déclarer hystérique, puis quand elle en a eu assez, elle s'est dite schizophrène... n'importe quoi...): cette neurologue a répondu à mon appel de détresse un jour où je cherchais l'appui de 2 medecins comme le veut la loi pour faire interner ma mère d'office. Elle m'a répondu: votre mère ne sera jamais déclarée malade car elle n'a pas de pathologie physique ou psychologique soignable. C'est une manipulatrice. Je n'ai qu'un conseil à vous donner: arrêtez de vouloir la sauver. Sauvez votre peau. Fuyez. 

Quel choc... Et pourtant elle ne faisait que me dire une évidence que je connais trop bien. 

La grande difficulté est de baisser les bras. D'accepter de la voir s'envenimer et se conduire à sa propre perte en ne faisant rien. Accepter que le combat qu'on a mené pendant 30 ans pour essayer de la maintenir tant bien que mal, n'est qu'un échec et qu'il faut abandonner. Je suis la première à dire que ma mère est comme un ortie: il n'a pas choisi de piquer mais c'est un fait: on n'y met pas les mains. 

Il m'arrive tout de même de penser que sa maladie n'explique pas tout et qu'il y a une grande part de méchanceté et de calcul. Elle qui se dit dépressive et malade, je lui trouve une énergie incroyable. J'ai moi-même traversé des épisodes dépressifs et de l'anorexie: je n'aurais jamais trouvé la force de faire le 10ème de ce qu'elle fait. Elle est un parfait mélange du film psychose et du film la poison. Un spectacle effrayant et écoeurant. Des années de mensonge et de calculs... 

De mon côté, la police a été contactée maintes fois pour la faire interner contre son gré. La seule réponse que j'ai reçue: c'est horrible à dire mais: laissez là vous faire du mal physiquement pour que nous ayons du concret pour intervenir. Terrible à entendre quand on craint pour sa vie et celle de ceux qui habitent encore avec elle... Elle a fait plusieurs séjours en HP mais rien n'y fait. Je pense malheureusement qu'elle est perdue. 

Mon plus gros combat comme vous le dites, c'est de refaire confiance mais pas à n'importe quel prix. Ma mère avait pour habitude de me dire que j'étais faible et que je ferai n'importe quoi pour me faire aimer. (avec le recul, je me dis que oui: je voulais peut être qu'elle me dise qu'elle m'aime plutôt qu'elle ne m'insulte...). Une des dernières choses qu'elle m'ait dite c'est: méfie toi ma fille; tu es comme moi; tu te fera avoir toute ta vie; un jour tu comprendra que je ne suis pas folle et que c'est toi qui te trompe. 

De quoi vous faire perdre la raison... 

J'ai été suivie à plusieurs reprises et l'éloignement me permet aussi de faire le bilan sur moi-même. Mais c'est vrai que mes soeurs et moi tombons malades à tour de rôle, avec séjour en hopital et morphine pour calmer des douleurs abdominales (comme par hasard...), sans qu'on ne trouve rien. Je pense que le corps parle pour l'esprit. 

Finalement, le combat que j'ai mené contre elle pour survivre est devenu un combat presque morbide, contre moi-même. Je me suis aperçue il y a peu de temps, alors que j'ai subie une intervention chirurgicale sous anesthésie générale, que: moi qui ai des idées suicidaires assez régulièrement, tout d'un coup, dans la panique de l'anesthésie qui m'endormait, je n'avais qu'une idée: je crève d'envie de vivre !!!! J'étouffe de ne pas respirer, de ne pas avoir droit à de l'insouciance, à des vraies nuits de sommeil sans somnambulisme et sans cauchemars. Je pleure les 20 ans que je n'ai pas eu. Et les années difficiles qui restent à venir. 

A 30 ans, il me semble avoir le vécu de quelqu'un de 50 ans. 

Merci pour votre message qui me fait un bien fou. En dehors des psys ou infirmières qui m'ont suivie, je n'ai jamais parlé comme ça à coeur ouvert. Et c'est comme si une immense vanne était en train de s'ébrécher. Merci pour votre soutien...

Bien à vous.

Bonjour,

Notre différence , peut être, réside dans le fait que j'ai toujours essayé d'en parler -avec beaucoup de difficultés c'est vrai car il est trés dur de trouver les mots justes pour décrire de tels individus- mais on ne m'a jamais crue et on me répondait systématiquement que j'en rajoutais et éxagérais.

Pourtant tout le monde voyait bien ce qu'elle faisait, mais comme elle manipulait de sorte qu'autour de moi les gens croient que JE la rendais malade par mon comportement et les soucis qu'elle se faisait pour moi, il a fallu qu'elle s'attaque sérieusement à d'autres personnes pour qu'enfin, on accepte, du bout des lèvres, de me croire...et encore ! C'est trés récent, j'ai 52 ans et ça commence à peine à se décanter.

Elle en a 75 et maintenant tout le monde met ça sur le compte de l'âge !!! C'est un comble .

En réalité, j'ai plus de rancoeur envers mon entourage trés lâche (ma soeur aînée, mon père et sa femme) qui, bien que conscients et lucides, n'ont jamais eu le courage de me soutenir, m'ont laissée seule avec elle pour la porter à bout de bras depuis que j'ai 15 ans, et qui, maintenant qu'elle prend de l'âge et devient relativement plus faible, mais qu'elle s'en prend à eux aussi, profitent de la belle occasion pour essayer de me rallier à leur cause contre elle... c'est nauséabond ! Je sais qu'elle est malade, mais eux ne le sont pas si je dois les croire (donc ils sont considérés comme responsables) !

Et, comme à vous, on me répond qu'elle n'est pas soignable. Effectivement, le narcissisme pervers n'est pas encore une vraie pathologie, peu de psy l'ont étudiée ( d'après la psychiatre de ma mère), et de toute façon, ce n'est pas soignable...que peut on donner comme médicament à un menteur manipulateur pour qu'il cesse de mentir ? Quelle thérapie mettre en place avec des individus exclusivement égoistes et narcissiques irresponsables qui rejettent tous leurs malheurs sur les autres quoiqu'il arrive ? Ces gens là ne se remettent jamais en question puisqu'ils ne sont faits que de haine des autres et d'amour pour eux mêmes !!!! La seule question sur laquelle ma mère demandait des réponses à ses nombreux psy, c'était de comprendre pourquoi ses parents, ses filles et son mari étaient fous et méchants, alors qu'elle était si parfaite, si attentionnée, si responsable et solide, si pleine d'amour et de tendresse (je n'ai pas le souvenir, à part les raclées au gant de cahoutchouc mouillé, d'avoir eu le moindre contact physique tendre avec elle, j'ai des souvenirs et des dessins d'enfance d'une mère alitée et malade, fragile psychologiquement qu'il fallait sans arrêt épargner, dont il fallait s'occuper -crises de tétanie,  menaces de suicide, égoïsme total, hystérie et colères ).....! Mais, répond-elle, elle n'en a pas eu non plus, de tendresse et de mère responsable....normal alors, n'est ce pas ? Non : PAS NORMAL ! Surtout quand on découvre qu'elle s'est réinventé un passé !

La seule chose qu'on puisse faire, qu'elles soient bipolaires, schyzo, ou maniaco dépressives, c'est les mettre sous anti-dépresseurs et anxiolitiques quand elles sont en crise. Ma mère aussi déborde d'énergie par rapport à moi (pour une soi-disant dépressive....), mais c'est l'énergie de la colère et de la haine

Mais pour l'internement, sachez qu'il suffit de l'avis d'un médecin du samu (ou des Urgences) et de l'avis de son psychiatre habituel, plus votre signature...mais pour ça il faut être présent au moment d'une crise (c'est pour cette raison que j'ai repris contact avec ma mère après des années d'absence : pour tenter de la faire soigner ou de l'hospitaliser). Evidemment, ça ne peut durer qu'un mois ou deux car..mesures .budgetaires ! Pas assez de lits dans les HP, trop de monde....d'autres pathologies plus apparentes nécessitent de vrais soins etc.... La cruauté et la violence verbale et psychologiques n'exigent pas qu'on dépense de l'argent pour un lit d'hopital ! C'est notre monde, et il faut faire avec.

La police ne peut intervenir que s'il y a danger immédiat, sinon, il faut demander des témoignages d'amis, voisins, famille, et alerter le Préfet de votre région ou le Maire de sa ville de résidence, pour demander une mesure de Protection des majeurs : là elle sera dans le colimateur (signalée), et les choses seront plus faciles pour la suite.

Enfin, moi aussi, il parait que je suis une truffe sous l'influence des autres..;qu'elle n'est pas folle, qu'un jour je comprendrai que c'est moi qui le suis, etc.....

En attendant, j'ai beau lui ressasser que ma folie est certainement douce , (je suis consciente depuis longtemps d'être une névrosée de l'amour, un peu trop méfiante, trop solitaire car elle m'a isolée, etc..)  mais je ne nuis à personne et ne demande rien à personne, contrairement aux vrais fous qui, eux, sont animés par la haine et la destruction de l'Autre et dépensent leur énergie en guerres et violences  incessantes et inutiles..; elle ne comprend rien à ce que je lui dis, même quand je lui fais croire que je parle de quelqu'un d'autre et qu'en réalité je décris son propre comportement, elle est littéralement aveugle sur elle-même  !  Un malheureux psy lui a dit qu'elle devait rester sur ses colères car c'était elles qui la maintenaient à flot..;quelle idée ! Elle y croit dur comme fer, et moi je suis une abrutie  d'après elle, car je ne passe pas mon temps à guerroyer et à ...faire chier le monde pour dire le mot !

Chaque fois que je rencontre un ami, il est forcément là pour se moquer de moi, profiter de moi, simplement "me sauter" etc, comme ça lui est arrivé à elle, dit-elle ! Bref....

Bref encore, je comprends et je ressens dans mes veines chaque mot de votre récit  mais je ne me rends pas physiquement malade... j'arrive à faire surgir dans le conscient suffisamment de choses depuis suffisamment longtemps pour ne pas somatiser. Là dessus ça va.

Mais "de quoi vous faire perdre la raison"...là dessus, ça a été trés dur, parceque je me suis demandée si j'étais réellement celle que je croyais ou bien si elles (ma mère, ma soeur complice et ma belle-mère simplette) avaient raison : après tout je n'étais peut-être qu'une débile bonne à rien mythomane qui s'était inventé un CV pour me faire mousser. Car elles sont trois à avoir affirmé depuis Trente ans (et avoir raconté ça à mes employeurs) que mon parcours professionnel était inventé de toutes pièces !!! Là, y a de quoi s'interroger sur soi-même, (!!!!)  j'ai dû téléphoner au Ministère pour vérifier si j'avais bien eu mon diplome, etc...c'est grave d'arriver à faire douter les gens à ce point sur leur passé, il faut y mettre le paquet  quand même. A présent je sais qui je suis  avec une trés grande fermeté mais j'ai connu des moments terribles.

Alors effectivement les combats qu'on mène sont morbides tant qu'elles y ont quelque chose à voir; il faut apprendre à se battre pour soi, faire fi de leur sous entendus, rester fermes sur qui on est et ce qu'on veut, et arrêter de vouloir sauver des gens destructeurs au possible. Je voulais juste faire placer ma mère en Institution pour la fin de ses jours mais le système n'a pas l'air d'accord...alors la fuite et l'exil  sont  les seules solutions.

Voilà, Lila, désolée pour ce long monologue mais je crois que si on commence à raconter, on ne peut plus s'arreter tellemnt il y a de choses à dire !

A vous lire si envie.....

Cdt

Bonjour Berenice,

Je suis vraiment très troublée car j'ai l'impression de lire ma vie, de lire mes mots. 

J'ai également essayé de parler de ce que je voyais avec mes soeurs, mais j'ai eu des réactions fermées. Je pense que ça leur fait trop de mal et qu'elles n'arrivent pas à gérer. Pareil: pour les autres, je m'inventais une vie, je jouais la victime. Les gens autour de moi n'ont plus pu nier lorsqu'elle a clairement montré son jeu. Elle atteint un tel stade de méchanceté qu'elle fait tout ouvertement. Elle vole mon père, fait des menaces de mort à mon frère, dépose des plaintes infondées au commissariat. Et a force de nous voir tous les 5 (enfants et mon père) tomber malades les uns derrière les autres, les gens ont fini par ouvrir un peu les yeux. Et puis à présent, elle porte la folie sur le visage. Elle a les yeux exorbités et est très agressive. 

Effectivement, il n'y a pas de médicament pour soigner la méchanceté et la perversion. Tout le trouble est de savoir depuis quand elle joue avec nous. Depuis combien de temps elle dissimule son vrai visage. A-t-elle toujours été comme ça? J'ai l'impression que ça c''est dégradé avec les années. Et avec, comme pour vous, la rencontre du mauvais médecin. Médecin qui la persuade qu'elle est victime de son mari manipulateur, que les enfants ont tous été manipulés par le père et que sa haine est son salut, sa façon de s'affirmer en tant que femme... hallucinant... je pense d'ailleurs sérieusement à engager des poursuites contre ce médecin "généraliste" qui pratique des séances d'hypnose et a sur-médicamenté ma mère. J'ai gardé des copies d'ordonnances édifiantes.... De quoi vous bruler les neurones. Ma mère n'a jamais été une femme. Elle a rencontré mon père à 15 ans. Ils se sont mariés à 19 ans. A 23 ans, ma mère avait 3 enfants. Je savais que le jour où nous quitterions la maison, tout se compliquerait. Nous ne serions plus là pour éponger. Mon père allait devenir son souffre douleur. 

Nous avons également commencé à récolter des témoignages d'amis pour nous défendre contre ma mère. Au sein de la procédure de divorce, nous 4 (enfants) auront certainement à nous faire expertiser par des psychiatres pour voir si nous avons été manipulés par mon père ou non. Quelle horreur... Pour mon petit frère, un signalement a déjà été fait au préfet de la région île de France (lorsque mon frère a exprimé son souhait de rester avec mon père et a porté plainte contre ma mère qui le menaçait de mort). Pour le moment, la procédure est en cours. 

"La truffe sous l'influence des autres"... je connais par coeur. J'ai toujours entendu ça. Même enfant. Et j'ai tujours eu très peu d'amis. Aujourd'hui encore. Je suis assez seule. Quand j'ai commencé à devenir une jeune femme, j'ai eu d'autres étiquettes (ma mère colle des étiquettes à tout le monde). J'étais la pute vraiment pas intelligente. Ma grande soeur était la vieille fille sage, intelligente mais ronde et pas jolie. Ma petite soeur était un garçon manqué égoiste. Mon petit frère un alcoolique violent (il a fait quelques fêtes à 20 ans... Il a tellement raison !!!! Et a été mal dans sa peau à l'adolescence jusqu'à ce qu'on s'aperçoive qu'il est surdoué et a un gros QI qui le faisait se sentir en décalage avec les enfants de son âge). 

Ma mère ne comprend pas elle non plus que je lui réponde que je n'aime pas les conflits. Elle trouve que c'est une preuve de lâcheté. Elle au moins, elle a le courage de dire leurs 4 vérités aux gens. Mais ce sont SES verités. Elle trouve toujours les mots qui font mal et resteront gravés à vie. Moi je préfère penser que chacun essaie de mener sa vie au mieux et que je préfère ne pas condamner les autres. Ce qui peut sembler des erreurs pour nous, ce sont pas des erreurs pour tous. Nous avons tous notre vérité. 

Pour ce qui est de mes amours, j'ai moi aussi toujours entendue que mes copains étaient des moins que rien, qu'ils me cachaient une double vie, que j'étais leur pute. (si vous me voyez, je n'ai rien de vulgaire...). Je travaille dans des grands hotels donc, non, je ne suis pas vulgaire. Les gens me demandent souvent si je fais de la danse classique. Quelle contradiction... Difficile de se connaitre. Je me suis souvent regardée dans le miroir, à la recherche de moi-même, à essayer de savoir qui je suis. 

Aujourd'hui encore, je me dis que si c'était à refaire, je serai tout autre. Je serai dans une carrière beaucoup moins "militaire" et serai certainement photographe. :) Une artiste quelconque. L'univers qui m'a toujours attiré. 

Alors comme vous, je travaille à développer mon indépendance et ma confiance dans mes amis et mes amours. Mais comme c'est dur de faire confiance... 

Je pense comme vous et je le dis souvent: on nait, on vit et on meurt seuls. Les autres sont la cerise sur le gâteau. 

Moi non plus je n'ai pas réussi à faire accepter ma mère dans quelque institution que ce soit. Alors aujourd'hui, à 30 ans, elle en a 56, j'ai compris que mon seul salut sera de tourner la page et de pardonner. D'accepter que le mariage de ma soeur se fera sans ma mère, que le jour où il y aura des grossesses, je n'aurais pas de mère pour m'épauler, d'accepter de voir la souffrance de mon père et savoir que je ne la reverrai certainement que le jour de sa mort. Apprendre et accepter que ce sera long. Mais surtout croire qu'un jour; on peut s'en sortir. Et ça c'est difficile. Il faut se reprogrammer. Tout reconstruire. Faire son deuil de quelqu'un de vivant: c'est horrible. Mais c'est le seul salut je crois. 

Merci pour vos messages Berenice. Je me sens étrangement nouvelle depuis que je vous ai parlé. Comme entendue pour la première fois. 

Bien à vous. 

Lila,

 Je prendrai le temps de vous répondre mieux mercredi parceque là, vraiment, nos histoires sont tellement parallèles que c'en est hallucinant, je dirais même un peu flippant, car on croit toujours que notre cas est unique et que les autres familles son t-à peu près- normales.....

Je travaille aussi dans l'hôtellerie de luxe.

J'ai toujours été considérée comme la pute pas intelligente

Ma grande soeur était la sage, intelligente mais ronde et pas jolie......(flippant quand même la ressemblance de nos vécu, non ?)

Je me suis mariée la deuxième fois sans ma mère.

Ma nièce s'est mariée sans sa grand'mère.

Etc, etc,

A propos de n'avoir plus de mère pour vous épauler, en avez vous déjà eu une ????? Moi non, uniquement pour m'enfoncer, alors rien à perdre et tout à gagner à ne pas la voir.....

Bon, ce soir je n'ai pas le temps mais je vous écrirai mercredi...

A bientôt, bon courage,

Cordialement.

Bonjour Berenice,

Je n'en reviens pas de lire que nous travaillons dans le même domaine. C'est incroyable ! Et effectivement, les histoires de nos grandes soeurs sont presque effrayantes. On dirait presque que le schéma était tracé d'avance... 

Votre phrase m'a fait réfléchir: je n'ai effectivement jamais eu de mère pour m'épauler... ça m'a presque fait sourire tant c'était évident et tant j'étais restée aveugle à cette évidence. C'est impressionnant de voir dans quel déni on peut se mettre lorsqu'on veut tout faire pour avoir une famille équilibrée et normale. 

J'attends de vous lire avec plaisir. 

Bonne journée Berenice,

Lila

Bonsoir Lila,

 Tout d"abord désolée de n'avoir pas écrit plus tôt, mon ordi a planté et j'ai dû le faire réparer.

J'ai bien lu vos textes et décidémment, les comportements sont identiques.... hallucinant !

Ma mère aussi profère des menaces de mort et porte plainte de manière injustifiée. Le comble, c'est que quand je fais savoir que je veux porter plainte ( j'ai écrit plusieurs fois au procureur mais les témoins se défilent lors des auditions )  pour tout le préjudice -même professionnel- que tout ça génère, elle me fait passer pour malade ( moi : une malade qui dépose des plaintes infondées, elle : une vraie victime de ses filles et d'autres perverses manipulatrice...tu vois le schéma), d'ailleurs elle raconte à mes connaissances, voisins et employeurs que c'est moi la" perverse narcissique".

J'ai réfléchi longuement au pourquoi ma mère, comme la tienne, collait des étiquettes injurieuses de manière indifférenciée. Elles sont dans la plus totale projection de leurs propres travers,  mais comme elles sont malines et qu'elles ne peuvent pas affubler une seule personne de tous ces jolis petits noms d'oiseaux (ça ne serait pas crédible), elles distribuent les rôles. L'un est alcoolique, l'autre égoiste total, l'autre encore narcissique pervers et surtout, l'accent est beaucoup mis, du côté de ma mère, sur l'aspect sexuel. Toutes les femmes qui lui sont proches dans la famille sont des "salopes ou des pute"s, et ne pensent "qu'au sexe", à commencer par ses filles....!

C'est justement pour ça que nos histoires se ressemblent...parce qu'il n'y a pas trente six manières de salir quelqu'un et de le détruire; elles utilisent toutes les mêmes procédés. " Tu es moche, nulle, bonne à rien, conne, les hommes ne pensent qu'à se foutre de toi...tu n'arriveras jamais à rien, tu dépends de moi pour tout, etc ".  Elles ne doutent pas une seconde de la véracité de leurs propos...parce qu'au fond, tout ce qu'elles nous reprochent, elles ont le sentiment de le porter au fond d'elles. Comme une salissure qui leur appartiendrait et qu'elles auraient besoin de projeter à l'extérieur.

Personnellement, je n'ai jamais été dans le déni au sujet de ma mère.

J'ai été dans le déni au sujet de ma sœur, ça oui, parce que je n'imaginais pas  que, ayant souffert de la même chose que moi, elle puisse reproduire les mêmes comportements, sans conscience de ce qu'elle faisait. Je trouve ça, encore aujourd'hui, incompréhensible...comment peut-on être aussi sadique quand on a souffert du même sadisme maternel ? Trop contente, peut être, de se faire complice d'un monstre pour éspérer se faire aimer d'elle ?

Ma sœur, comme je t'ai dis, était la sage, douce et intelligente, et pour cause : elle n'a jamais fait de crise d'ado, elle a absorbé ce qui lui venait de cette famille. Moi, on m'avait collé l'étiquette de la "caractérielle agressive"...ce qui n'est pas faux, car j'ai dû développer une attitude hostile face à cet environnement...j'en ai conservé un caractère épineux, j'avoue....mais...!  Aujourd'hui je me dis que j'ai eu de la chance d'avoir eu ce caractère...sinon je serais peut être devenue comme elles, qui sait ?

Alors, NON, nous n'avons jamais eu de mère pour nous épauler puisqu'elles attendaient TOUT de nous sans rien donner en échange, sauf des insultes. Un jour pendant l'adolescence, je lui ai demandé ce qu'elle attendait au juste  : "de la reconnaissance comme les chiens ?"

Parce qu'elle ne dit pas: "élever des enfants", elle dit : "dresser" ou "mater". Elle se plaint à qui veut l'entendre de n'avoir jamais réussi à me "mater"... encore heureux !

Mais aujourd'hui, comme ta mère, elle porte la méchanceté sur le visage et les policiers n'en reviennent pas qu'elle assume à ce point tous ses actes malveillants.. .mais,  elle ne fait que se défendre dit-elle !!!!

Par contre, le réel danger, quand elles ne parviennent plus à atteindre les gens psychologiquement, c'est qu'elles s'attaquent à la vie matérielle et physique...c'est comme ça que ma mère joue au 'corbeau" auprès de mon environnement social et professionnel depuis des années. Parce qu'elles ont épuisé toutes nos ressources affectives, leurs insultes ne nous font plus ni chaud ni froid...alors,  ne lâchant pas prise, elles demandent à notre entourage de se faire complice de leur haine. Le pire, c'est que ça fonctionne...les gens sont manipulables à merci...! J'en ai de nombreux exemples à mon travail....

Tout une histoire, n'est ce pas ?

Je ne sais, pour ma part, pas du tout si je serai capable de faire confiance un jour...je ne sais même pas si c'est essentiel ou nécessaire !  Notre ego a été atteint dès le plus jeune âge, et, du coup, nous n'avons pas la même vision de la vie et des relations que les autres. Je ne pense pas que cela soit réparable, en tous cas pour moi.

Lila, je t' invite afin que nous puissions parler en mode plus confidentiel si tu le souhaites... moi ça m'est égal, nous sommes sur un site spécialisé, non ?

A bientôt Lila,

Berenice

bonjour,

je suis actuellement dans une prise de conscience comme vous face a l'attitude destructrice de ma mére tout au long de mon parcours et l'état dans lequel elle laisse ma famille, ruinée a tout point de vue: mon pére est savamment entretenu dans un etat de confusion mentale depuis des années, ma soeur reproduit le schéma sur ses enfants tout en étant elle meme anorexique boulimique depuis des années, moi meme j'ai un parcours chaotique dans tous les domaines: professionnel, sentimental, amical... je n'ai réellement accédé a la conscience qu'au moment ou ma mére a eu une réaction totalement anormale pendant toute ma grossesse: calomnies auprés de toute la famille, harcèlement, chantage au suicide, manipulation de tout mon entourage, tentative de destruction de mon couple...

je suis comme vous soulagée de constater que je ne suis pas seule à tenter de gérer le chaos...

j'ai compris grace a mon enfant et en tentant de la protéger que la coupure totale et définitive est la seule solution

comme je n'avais pas assez d'amour propre  pour le faire pour moi, je l'ai fait pour ma fille et j'en éprouve un grand soulagement et évidemment, je suis quand meme réguliérement dévastée par le spectacle...

tout ca pour dire que je vous comprend et ca m'a fait du bien de vous lire



berenice Titus a dit :

Bonsoir Lila, alors voilà, je viens de lire votre histoire qui ressemble étrangement, trés étrangement, à la mienne...jusqu"à la manière de l'exprimer, j'y ai trouvé des ressemblances ! A tel point que ça m'en a tiré les larmes des yeux, ce qui veut dire que je suis trop "en empathie" pour pouvoir vous aider de quelque manière que ce soit..

Mais je peux juste vous dire combien je comprends votre détresse, combien une personne peut vous anéantir, mais que, finalement, on finit toujours par s'en sortir.

 

Ma grande chance, si je peux dire, c'est que ma mère n'a jamais réussi à me faire partager ses tendances suicidaires malgré sa trés grande envie. Jamais de la vie je n'aurais souhaité me déshonorer moi même comme elle l'a fait, je respecte la vie.... Mais ces mères là n'ont pas spécialement envie de nous voir mourir, c'est pour ça qu'elles ne nous "assassinent" pas, elles souhaitent tout simplement secrètement deux choses : la première, c'est qu'on soit aussi désemparée qu'elle et ça fonctionne bien quand on est ado. La deuxième chose qu'elles souhaitent, c'est qu'il nous arrive quelque chose (suicide ou autre), parcequ'elles considèrent avant tout que c'est à elles que ça arrive...elles feraient n'importe quoi pour attirer l'attention sur elles.

On fini par s'en sortir quand on comprend leur propre détresse (monumentale), quand on comprend que rien ne nous oblige à porter ça, qu'aucune mère au monde n'a le droit de manquer à ce point d'amour et de respect, qu'au nom de la filiation elles veulent nous emmener dans leur chute (elle va mieux si vous allez mal...je connais ça par coeur). MAIS IL N Y A QU UNE SEULE RAISON A CA.....ELLES SONT MALADES, alors on fini par comprendre qu'il faut impérativement s'éloigner, mais qu'elles ne peuvent pas maîtriser ce qu'elles sont et font : ce sont des enfants, des bébés au fond. La seule chose à faire est l"hospitalisation à la demande d'un tiers.

J'ai fait ça, du coup la Police maintenant a compris qu'en cas de problème, ils devaient l'emmener directement en HP. Et même si elles ressortent vite, car elles parviennent à manipuler même les psy, en tous cas il reste cette image et cette menace de l'internement forcé.....!

Normalement une tentative de suicide nécéssitant l'intervention des pompiers, samu, police, doit donner suite à une hospitalisation d'office....car il y a mise en danger immédiat pour la personne ! Même si chacun sait que ce n'est que du chantage.

Peut être qu'un suivi vous ferait du bien car le risque pour nous -enfants de perverses- est, soit  de reproduire le schéma destructeur (ma soeur le fait ), ou bien de s'abonner "à vie" à la rencontre de narcissiques pervers et destructeurs. C'est à dire que soit on s'identifie "bourreau", soit on rejete mais on reste victime malgré nous;  Quand on ne connaît que la haine, on ne va que vers ça...impossible de reconnaître l'amour, le vrai quand on est enfant de pervers...A moins de suivre une thérapie sérieuse.....

En tous cas, je vous souhaite bon courage...fuyez ! D'ailleurs vous avez eu l'intelligence de le faire. Maintenant, vous seule et la vie qui se présente DEVANT comptent.

CDT, a vous lire si envie....

Bonjour Pdeterre,

Je comprend ce que vous vivez. Personnellement, j'ai beaucoup évolué depuis 6 mois. J'ai traversé l'océan pour me reconstruire et c'est plutôt une réussite. Longtemps j'ai cherché à comprendre. J'avais besoin de savoir pourquoi ma mère était comme ça, si elle l'avait toujours été, depuis combien de temps elle nous menait selon ses crises... Et puis ce besoin de savoir s'est estompé. J'ai compris qu'il s'agit simplement de sadisme. Et contre le sadisme, il n'y a pas de lutte possible si ce n'est la fuite. Je pense qu'elle a toujours été comme cela, et que ça explose aujourd'hui où elle n'a plus ses enfants sous sa coupe à sa guise.

En vous lisant, j'ai envie de vous dire que si c'est bien de le faire pour votre fille, il faut maintenant vous concentrer à faire ce choix pour vous. Tout d'abord parce que sans le savoir votre fille porte le poids de votre décision (je parle en connaissance de cause) et ensuite parce que vous finirez inconsciemment par le reprocher à votre fille. Si ce choix est d'abord une déchirure et soulève beaucoup de questions d'identité, il devient un soulagement. Il faut passer par là pour se reconstruire.

En faisant ce choix, j'ai longtemps pleuré la mère que je perdais. Jusqu'à ce que je réalise que je n'avais jamais eu cette mère ! Pas de pilier, pas de confidente, pas de soutien et d'amour inconditionnel. Face à moi j'avais toujours une mère dure qui juge et condamne et appuie là où ça fait mal, sa plus grande jouissance étant de me voir m'effondrer en pleurs et aller si mal que les anti-dépresseurs devenaient la seule issue.

Je sais que cette décision vous rejette face à une haine de votre mère, une colère contre vous-même (on se sent ingrate et on plaque la réalité). Et souvent on se heurte à l'incompréhension des autres. Mais! Est ce que vous vous sentez bien lorsque vous avez des contacts avec elle? Non! Je sais que pour le moment vous ne vous sentez pas forcément bien sans elle non plus, mais vous vous offrez au moins la possibilité de vous ouvrir à la vie simple, heureuse et saine. Et au bout du chemin se trouve la vie que vous aurez choisi. Fini la mise sous pression et le règne tout puissant de la mère sadique ! Et vous allez enfin réaliser qui vous êtes au fond de vous et respirer !!!

Tout ça pour dire que je comprends votre souffrance et je lis votre souffrance à travers vos mots. J'ai envie de vous crier: aimez-vous! Respectez-vous! Vivez pour vous! En vivant pour vous, vous allez réellement vous ouvrir aux autres et pouvoir etre disponible pour les autres et votre petite fille. Laissez le bonheur entrer dans votre vie, dans votre quotidien. Vous y avez tellement droit! Couper les ponts est certainement le meilleur cadeau que vous pouvez vous faire. et vous etes la seule à pouvoir le faire. Vous vous offrez une renaissance. Et comme le dit le proverbe: on a tous 2 vies. La deuxième commence quand on réalise qu'on en a qu'une.

Je vous souhaite plein de courage et sachez qu'on s'en sort. Je ne savais pas par où commencer ni qui j'étais. J'ai simplement commencé à essayer de ne plus penser à elle à chaque minute et à me concentrer sur mon quotidien. Et la vie a repris ses droits.

Je reste là si vous le souhaitez Pdeterre. La vie est vraiment belle vous savez quand on se débarrasse de la maltraitance et de la peur. :)

merci pour votre réponse , ça me fait beaucoup de bien de vous lire..

j'ai passé beaucoup de temps moi aussi à essayer de comprendre, mais maintenant que je ne la vois plus, je me rends bien compte à quel point tout cela était vain... elle m'a inventé je ne sais combien de trucs pour que je m'occupe d'elle, pendant qu'avec un sang froid terrible, par derrière, elle me faisait perdre mon travail...

j'ai enfin pu comprendre qu'il n'y a rien à comprendre!!! que c'est de la haine et que la haine n'est pas de même nature que l'amour et que ça n'a aucun sens pour quelqu’un qui aime...

je l'ai fait pour ma fille dans l'urgence car j'ai sentie une menace diffuse concernant mon bébé, très rapidement, dès que j'ai annoncé ma grossesse...elle a essayé de me faire prendre des médicaments pendant que j'étais enceinte qui auraient été dramatiques pour mon enfant par exemple..;

ça m'a obligé a voir la réalité plus clairement et je ne le regrette pas du tout,même si c'est trés dur évidemment, car en coupant avec elle, elle me fait couper avec mon père, ma sœur, mon beau-frère que j'aimais bcp, mes nièces et mon neveu, une bonne partie de mes amis et relations, bref, je dois une fois de plus faire le deuil de tout..;

c'est vrai que je l'ai fait pour ma fille dans un premier temps parce qu’il y avait une menace sur sa vie... mais je compte bien progressivement me dégager de toute culpabilité et profiter de la vie pleinement,enfin!!

je lutte beaucoup en ce moment pur me concentrer sur le quotidien sans penser à tout ça, pour ne pas me laissait totalement envahir, pour refaire confiance et voir des gens simples et bons...

je vois bien que vous avez un temps d'avance sur moi c'est pourquoi votre soutien et vos conseils me réconfortent beaucoup... je me réjouis que vous alliez mieux, ça m'encourage, je me dis qu'il y a une petite lumière au bout du tunnel...merci.

Très difficile de se remettre de cela. Il faut avancer et essayer de ne plus trop "regarder" en arrière. Je vous souhaites de trouver le bonheur avec votre homme aujourd'hui. Gardez en tête ce bonheur et fixez vous sur celui-ci. Après c'est ma vision des choses. Bonne chance pour cette nouvelle vie.

coucou

c'est tellement dur de s'en sortir je sais pa par ou commencer!! la vie me semble si complique meme si je l'aime.je souffre de l'incomprehension des autres!!! ma mere manipulatrice tient mon pere pour l argent une societe en commun qu a ferme. Ma meilleur amie s est suicide a 20 ans dc ma mere n a pa trop fait de tentatve plus des menaces de le faire; MON HISTOIRE EST TELLEMENT LONGUE  que j ai pa la force de l ecrire.ca me soulage de voir qu on ait pas seule.en vs lisant

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