Balises :
Bonjour Groult,
Je t'ai écris en début d'année et je pense que tu vis toujours la même situation. J'ai également lu dans tes blogs comme quoi tu voyais un spy mais pas un psychiatre car tu n'avais pas les moyens. Je connais pas le système de santé en France mais ici au Québec les médécins généralistes traitent aussi les cas de spychiatrie dans une certaine mesure, ils te referent tout même à un psychiatre. Donc je pense que les services d'un médecin de famille est gratuit en France. Je voulais savoir également si tu prends des medicaments?
D'accord, je comprend ton point de vue. Par contre, sache que ce que tu vis est une MALADIE et en tant que maladie tu doit voir des spécialistes et même pendre des medicaments si nécessaire, comme un cancer ou bien le diabète. Pour ma part, je pend des antidépresseurs pour gérer mon anxiété et depression et cela a sauvé ma vie. Je te souhaite alors la meilleure des chances dans ton cheminement.
Salut Groult !
Ce que tu décris ressemble beaucoup à des problèmes de spasmophilie. Ce qui m'a mis la puce à l'oreille est ton expression qui revient souvent : "j'ai l'impression de pas être là, ou d'être à côté de mon corps". Il y a quelques années, j'étais un gros fumeur de cannabis et avant même que mes problèmes ne commencent, j'utilisais souvent cette phrase. Mais comme j'étais tout le temps défoncé, je pensais que c'était normal. Jusqu'au jour où tout a explosé. Crises d'angoisse, impression de déconnexion totale, impression d'être dans le brouillard toute la journée, impression de marcher sur du coton, de n'être pas bien en public, ma vision était devenu mauvaise, mon ouïe aussi, mon coeur s'emballait pour rien et mes émotions prenaient le dessus puissance 1000. Tout cela n'est "que" de la spasmophilie et crois-moi ce n'est rien de grave. Je me suis beaucoup inquiété à l'époque, et j'ai fait toute une batterie de tests pour m'entendre dire que j'étais en pleine santé ! J'avais beau dire que je me sentais fatigué, mal dans mon corps et dans ma peau, les médecins ne m'écoutaient pas. Jusqu'au jour où je suis allé voir une homéopathe, qui m'a suivi régulièrement pendant plus d'1 an. Elle m'a donné un traitement totalement adapté, contre le stress, et m'a beaucoup écouté. C'est elle qui a posé le mot "spasmophilie" sur mes souffrances. Et au bout de quelques mois, après la prise d'un traitement régulier et de séances de natation répétées, mon mal avait totalement disparu, ma joie de vivre était revenue comme je ne l'avait pas connue depuis des années ! Je suis alors parti au Canada où j'ai passé 5 ans de ma vie. Petit à petit je me suis ennuyé, je me suis replié sur moi-même, pour finalement prendre la décision de rentrer en France, voilà 2 mois maintenant. Et devine quoi ? La spasmophilie refait surface ! Aujourd'hui j'arrive plus ou moins à la contrôler, par le sport, le yoga, les exercices de respiration et l'homéopathie mais j'ai compris une chose : tous ces symptômes bizarres et qui font flipper, c'est nous-même qui nous les créons et ils sont la réponse aux angoisses continuelles que nous avons. La spasmophilie sera là tant que tu ne seras pas bien dans ta vie, et le jour où tu reprends goût aux choses, elle disparaîtra comme elle venue. Facile à dire je sais, mais c'est comme ça. Il faut vivre avec ce qu'on a, même si c'est parfois dur et lourd à porter. Et si tu veux positiver un peu je vais te confier un secret : prends la spasmophilie comme une chance, car elle va t'obliger à trouver le bonheur simple et continu tout au long de ta vie, chose que beaucoup de personnes oublient de faire.
Je reste entièrement à ta disposition si tu as besoin de conseils ou juste de parler un peu. Je te souhaite plein de courage mais sois-en certaine, tu vas t'en sortir !!
Olivier
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