Crises d'angoisse et/ou Spasmophilie

Bonjour, je m'appelle Axel, j'ai 22 ans (bientôt 23) et je suis étudiant. Je vais vous raconter mon histoire à travers de cette discussion:

Pour moi tout à commencé avec la consommation de drogue douce, au début je trouvais cela marrant, puis avec le temps, au bout de quelques mois je suis devenu un petit peu paranoïaque, il m'arrivait de "psychoter". Je me rappelle un soir, en allant me coucher, je n'arrivais pas à m'endormir, mon esprit était totalement focalisé sur les battements de mon coeur, et je n'arrêtais pas de me dire que si je m'endormais, je ne me réveillerais jamais. J'étais même obligé de laisser la lumière allumé pour me sentir mieux. Finalement la fatigue pris le dessus, je me suis endormi, et bien entendu, je ne suis pas mort dans la nuit. Mon coeur ne s'était pas arrêté de battre.J'ai alors décidé de consommer de manière plus raisonnable.

Mais quelques jours plus tard, un soir, ou je n'avais pourtant rien fumer, j'ai commencé à sentir comme une sorte de pression sur la poitrine au niveau de mon coeur, j'étais très anxieux, j'ai essayé de m'endormir, mais les heures passaient, et cette pression n'en finissait pas, c'est alors que j'ai réussi à me faire peur tout seul (encore une fois) en me disant que mon coeur allait peut être lâché, que mon heure était venue, et à ce moment là, est survenue ma première crise d'angoisse. Et croyez moi, j'ai vraiment eu l'impression que j'étais en train de mourir. C'était un moment horrible, je n'ai jamais eu autant peur de toute ma vie je crois. C'était il y a un peu plus de deux ans maintenant.

C'est alors que s'est installé au sein de mon esprit une véritable obsession: "la peur de mourir" et plus précisément la peur de mourir d'une crise cardiaque. C'est devenu une véritable obsession, il ne se passait pas un jour sans que je pense à cela, mon premier reflex le matin en me réveillant était de me dire : J'espère que je ne vais pas mourir d'une crise cardiaque aujourd'hui. J'ai vécu avec ces pensées durant plusieurs mois, mais finalement elle ne me gênaient pas tant que cela au quotidien, j'arrivais à profiter de mes journées, à aller en cours, avoir des activités, sortir le soir, faire du sport etc...Peut être parce qu'après un petit détour chez le cardiologue, j'ai pu avoir l'avis d'un expert qui m'a informé que je suis en parfaite santé (physique).

Jusqu'au jour ou, il y a quelques mois, en Octobre je crois, en plein cours, j'ai été pris d'un vertige, j'ai commencé à voir trouble, à perdre pied comme si je n'étais plus assis sur ma chaise, bouffées de chaleur, coeur qui s'emballe etc...Bref tous les symptômes de la crise de panique que l'on connaît déjà qui font peur, et qui nous laisse croire que l'on est en train de mourir et qui engendre encore plus la peur. J'ai eu besoin de sortir de cours en urgence, afin de prendre une bonne bouffée d'air. Mais en y repensant, je crois que finalement j'avais besoin de fuir, je n'avais pas envie que les personnes de ma classe me voient dans cet état (ou en train de mourir). Alors que pourtant, c'est tout de même mieux d'avoir de l'assistance dans ce genre de situation.

A partir de ce moment là, je suis devenu "hypocondriaque", il fallait absolument que je sache ce qu'il n'allait pas, alors j'ai fais l'erreur que beaucoup de monde commet, qui est de chercher nos symptômes sur internet, car on à l'impression de pouvoir être soulager de découvrir quelle maladie nous sommes susceptibles de développer, alors que finalement, cela ne fait qu'augmenter le fait d'avoir peur. C'est tout de même grâce à ces recherches que j'ai compris que je faisais des crises d'angoisse

Voilà, c'est de cette manière que mes crises d'angoisses récurrentes sont apparues. Et que la peur de la peur à pris le dessus dans mon esprit. Après l'épisode de ma crise de panique en salle de classe, il m'a fallu plusieurs jours avant de pouvoir retourner en cours sans avoir de nouveau une crise de panique, car en entrant dans la salle, j'avais peur que cela recommence, et la peur engendre la peur, donc ce qu'il devait arriver arriva. Et ces crises de paniques ont commencé à se faire de plus en plus nombreuses et dans des endroits totalement différents.

Aujourd'hui je suis toujours victime de ces crises d'angoisses et de ces obsessions et je crois aussi que le syndrome de la spasmophilie s'est installé en moi, enfin je ne sais pas vraiment, car les diagnostiques changent d'un médecins à un autres, les articles sur internet ne racontent pas tous les mêmes choses, et parfois il paraît que tout ceci est dans ma tête ( évidemment que c'est dans ma tête, c'est bien ça le problème), merci les copains. Le plus important est que je ne baisse pas les bras, même si parfois je perd un peu courage, ou je m'impatiente, j'arrive quand même à repousser quelques peu ces angoisses, à les combattre, de manières à ce qu'elles ne m'empêche pas de vivre une vie a peu près normal. Mais j'aimerais tellement pouvoir en être débarrassé définitivement, pouvoir vivre enfin une journée sans me soucier de ce qu'il va m'arriver, sans avoir de penser négatives ou noires parfois.

Voilà pour les personnes les plus courageuses, qui seront allés au bout de mon histoire (qui est pourtant seulement un léger résumé), je serais ravi de pouvoir partager mon expérience. Et si vous avez des conseils, je suis prêt à les écouter.

Axel.

Réponses à cette discussion

Lien permanent Réponse de Murarmand le 12 mai 2011 à 22:38

Bonjour/bonsoir Axel,

Nous avons beaucoup de points communs. Déjà, j'ai 22 ans moi aussi. Ensuite, j'ai aussi connu les crises de panique, la peur de la crise cardiaque et celle de mourir. Par contre, moi, j'étais agoraphobe. Je me sentais mal quand j'étais entouré de plusieurs personnes. J'ai eu des vertiges, fais des malaises, des insomnies, j'ai eu des maux de ventre, j'ai senti à plusieurs reprises des douleurs au niveau du coeur, notamment des pincements, etc. etc. Seule explication à cela : excès de stress ! Cet excès était évidemment du à des problèmes psychologiques et aussi à une vie déréglée (je dormais peu, fumais pas mal mais que la cigarette).

Après être allé voir quatre médecins, qui ne m'ont rien trouvé d'anormal, mon médecin généraliste m'a prescrit d'allé voir un hypnothérapeute. En parallèle, j'ai fait les exercices de relaxation disponibles sur ce site et présentés par B. Luszynski (dispo aussi sur dailymotion). Je m'en suis sorti en trois ou quatre mois. Depuis, tout est redevenu comme avant, ou presque ! Je garde toujours un morceau de sucre sur moi au cas où je ressentirai à nouveau des vertiges.

Voici donc mon conseil : il faut absolument retrouver son calme dans une situation comme celle-là. Il faut que tu fumes beaucoup moins, même s'il n'est pas nécessaire d'arrêter tout de suite. Pratique régulièrement et le plus possible les exercices de relaxation : méthode Jacobson (mon préféré !), hyperventilation, balayage corporel, respiration abdominale... C'est le plus important ! Ensuite, tu peux, si tu en as les moyens (de l'ordre de 80€ la séance) aller voir un hypnothérapeute. Sinon, il existe des vidéos d'autohypnose en ligne et même des démonstrations de séance d'hypnose que tu peux regarder. Tu sentiras progressivement que tu es plus calme, que tu peux facilement rester quelque part sans rien faire. Tu te contrôleras davantage et ta peur disparaîtra en même temps que ses symptômes, puisque tu sais que tu n'es pas du tout malade ! C'est un travail un peu long. Il faut de la patience, mais les effets se font quand même assez vite ressentir.

Bon courage ! Tu pourras facilement t'en sortir !

++ ; )

Lien permanent Réponse de Axel le 13 mai 2011 à 0:21

Tout d'abord je voulais te dire "Merci beaucoup" d'avoir laisser une réponse, et pour les conseils aussi...

Pour en revenir à ce que tu disais, il est vrai que j'suis une personne très stressé aussi, donc je pense que ça doit jouer un rôle important dans tout cela pour moi aussi. Je paraît calme comme ça de l'extérieur, mais en fait à l'intérieur je suis en ébullition, constamment...

J'ai déjà commencé à me ménager un peu et améliorer mon hygiène de vie aussi, c'est vrai que quand on est jeune on sort beaucoup, on se couche tard, on mange n'importe comment on boit de l'alcool etc, enfin comme tu dis une vie déréglée. Mais je dois avouer qu'on se sent mieux dans son corp et dans sa tête déjà.

Mais il est impératif que j'apprenne à me relaxer un maximum, je vais déjà commencer par jeter un coup d'oeil à tout ce que je peux trouver d'utile sur le site. Le seul problème quand j'essaie de me relaxer, c'est que j'ai du mal à me laisser aller, j'ai l'impression de perdre le contrôle de mon corps, et de mon esprit, et d'une certaine façon ça ne me rassure pas je crois. C'est pour ça que j'suis toujours en hyper vigilance avec le moindre petit symptôme, alors que justement, ça me ferait le plus grand bien de me déconnecter un peu.

Je te remercie encore une fois.

A+

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 16 mai 2011 à 21:31

Bonjour Axel,

Murarmand a raison, il te faut retrouver calme et sérénité. Je me reconnais en partie dans ton second message, l'hyper-vigilance, cette difficulté de lâcher-prise et à la longue c'est extrêmement épuisant.

Me concernant j'en suis arrivée à un point ou, selon mon psychiatre, je laisse apparaître des signes de fatigue qui pour moi se traduisent par des automutilations, irritabilité, fatigue moral et physique et difficultés en m'endormir avec des réveils nocturnes... un manque de sommeil réparateur qui avec le temps te donne l'impression de ne plus être dans la réalité, cette impression que ton corps et ton esprit sont dissociés l'un de l'autre (ce n'est peut-être pas clair ce que j'écris).

Point positif est que je suis suivi depuis presque 6 mois par un médecin psychiatre (traitement) et une psychologue avec laquelle je pratique depuis peu des séances de sophrologie. Moi qui aie beaucoup de difficultés à déconnecter, je me suis surprise de constater que lors de ma première séance de cette technique j'étais particulièrement détendue, calme et sereine.

Aujourd'hui je suis différente, je vais plus facilement vers les autres et je stresse beaucoup moins pour des choses qui auparavant gâcher ma vie.

Je pratique également des exercices de ce site (l'hyperventillation, méthode Jacobson et la respiration abdominale), il faut essayer chaque méthode et choisir celles qui te corresponde le mieux.

Sinon, si vraiment tu n'arrives pas à te détendre, j'ai une méthode qui m'aide aussi beaucoup, boxer sur un sac de frappe 5 à 10 minutes, ça paraît peu en temps mais c'est très épuisant et j'appelle cela une bonne fatigue, ensuite je peux enchaîner sur les exercices... après avoir repris mon souffle.

Bon courage Axel !

Lien permanent Réponse de Axel le 17 mai 2011 à 9:39

Salut Sandre, merci à toi d'avoir laissé un message aussi.

Je comprend tout à fait ce que tu dis, il m'arrive souvent (presque tous les jours) à un moment de la journée de me sentir un peu déconnecter de la réalité. Et c'est d'ailleurs ce qu'il fais peur aussi. En effet il est vrai que moi aussi j'ai des problèmes de sommeil, j'me couche beaucoup trop tard et je ne passe pas vraiment de nuits sereines, j'ai tendance à avoir l'esprit un peu trop en ébulition la nuit, j'le sens le matin quand j'me réveil, que finalement je ne suis pas vraiment reposé.

Mais je crois que tout ça est effectivement une question de stress, il faut que je réapprenne à me calmer, et avoir plus confiance en mon corps. J'ai commencé à écouter les différents exercices de relaxations et j'ai pratiqué un peu l'hypnose aussi, c'est vrai qu"on se sent mieux et plus calme juste après, ça donne envie d'en faire plus, c'est encourageant pour la suite j'trouve. Et bien sur je vais reprendre un peu plus le sport, car j'suis d'accord avec toi concernant la bonne fatigue.

En tout cas encore merci pour ton message et tes conseils, bon courage à toi aussi.

A bientôt

Lien permanent Réponse de SANDRINE le 20 mai 2011 à 21:08

Si je peux me permettre un petit conseil Axel, pratique un sport assez intense et ensuite enchaîne sur des exercices de relaxation.

Moi dès que je rentre du travail, je boxe quelques minutes pour permettre d'évacuer le stress cumulé durant la journée, ensuite je suis fatiguée physiquement, je récupère quelques minutes et ensuite juste avant de me coucher je pratique les exercices que m'a conseillé ma psy.

Mon corps est déjà lui fatigué par l'activité physique vraiment très intense, ce qui déjà est très bonne chose, et ensuite c'est au tour de l'esprit.

Voilà Axel, cela m'aide pas mal et si cela peut t'aider à retrouver calme et sérénité.

Bon courage !

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