Balises :
Bonsoir Narmolanya,
L'évocation du suicide m'est très sensible pour l'avoir vécu.
Je ne vous direz pas que tout va s'arranger, que la vie est belle, etc... parce que lorsque l'on est, comme vous, à un point ou seul la mort vous paraît la "solution", rien de ce que l'on vous dira ne vous apaisera, car vous êtes trop malheureux pour entendre et percevoir l'amour que l'on vous porte.
Que faire ? Chercher cette petite chose qui vous raccroche à la vie. Quand on est déprimé à ce point, on se sent toujours abandonné, isolé, alors que c'est faux. La vérité est que l'on s'isole soi-même parce que personne ne peut comprendre nos souffrances, pourtant certains en sont capable, donnez leur une chance de vous aider.
J'espère avoir de meilleures nouvelles de vous très prochainement.
Sandrine
bonjour,
le plus dur je crois dans ce genre de situation c'est de ne pas voir le bout du tunnel dans lequel on avance peniblement.... ensevelies sous le despoir on ne trouve plus de raison valable pour vivre et quand on en trouve elles parraissent si lointaines...
j'ai fait trois tentative de suicide en 6 mois et malgré toute la douleur que cela paut induire chez nos proches, l'envie d'en finir ne me quitte toujours pas ...
rien de pire que les reflexions du style : "tu es encore jeune pour penser à tout cela" ou " c'est injuste pour les autres" ect ...
cependant, même si je comprend la souffrance dans laquelle on se trouve lorqu'on ne vois qu'une dernière solution j'espère que vous ne cederai pas à la douleur et que vous nous reponderez...
courage, si j'ose dire...
florine
Bonjour,
Je ne vous ai pas donné signe de vie (haha) depuis pas mal de temps. La raison est que je n'en avais pas la possibilité.
Je vais maintenant mieux. Avec la fin des cours et un voyage à l'étranger, accompagné de ma famille, j'ai pu me me changer les idées.
N'étant plus désormais dans cet état de flou dans lequel j'étais lorsque j'ai posté mon premier message, je puis maintenant mieux cerner les causes de ces envies suicidaires.
J'ai, tout petit, été solitaire. Tout seul, jusqu'à ce que l'on me martyrise trop, trop pour me ramener dans le monde réel. Étant d'un tempérament joyeux, j'étais pourtant seul, "dans la lune", dans mon monde.
J'ai visionné aujourd'hui cette vidéo : http://touspsys.ning.com/video/depression-deprime . Ce qui m'amène à croire que je souffre de dépression. Hum, cette conclusion m'a parue d'une bêtise infinie quand j'ai relevé la manche de mon t-shirt et que j'ai contemplé les cicatrices qui, désormais, allaient m'accompagner. Mais toujours est-il que je n'y avais pas pensé.
J'ai alors un peu réfléchi. Au contexte tout d'abord : cette année à été pour moi la pire depuis 3 ans, et à tous les niveaux. Remarque, j'étais en prépa : plus de sorties, plus d'amis, plus d'activités, un milieu ultra compétiteur avec des gens qui font tout pour casser les autres. Cela ne convenait pas à mon caractère. Si on se fie à la vidéo de M. Lubszynski, j'ai, durant toute l'année, souffert de dépression : sentiment d'éloignement, d'anesthésie profonde (ne sentant même plus, parfois, quand mon professeur me parlait alors qu'il était devant moi ou quand un "camarade" me prenait le bras).
J'ai également constaté que cet état avait déjà été présent chez moi, une sorte d'endormissement.
Mais qu'importe, mon état actuel est prépondérant.
Au terme de cette semaine de vacances, voici quelles ont été mes conclusions : je me suis, au cours de cette année, isolé. Je n'ai plus beaucoup d'amis, plus d'activités. Ils ont réussi à tuer en moi tout goût pour ce qui, auparavant, me passionnait.
Pourtant, je combat tout cela maintenant. J'essaye de m'améliorer, de sortir. Mais j'ai même perdu le sourire. Je n'arrive pas, je n'arrive plus à sourire. Je ne peux plus. Alors qu'avant, j'avais constamment un sourire épanoui, large et sincère collé au visage. J'ai l'impression de changer, de m'être perdu.
J’ai donc analysé ce qui c’est produit durant cette année, pour engendrer pareille métamorphose chez moi. Cette analyse est, bien sûr, incomplète mais c’est un début.
Tout d’abord le changement de cadre et de gens. J’ai toujours été très sensible à l’abandon. J’ai trouvé l’explication de cela lors d’ une discussion avec ma mère qui m’a dis que je souffrais d’un terrible complexe d’abandon expliqué par le fait qu’alors que j’étais jeune, mes parents étaient partis pendant 10 jours, me laissant aux soins d’une nourrice. J’avais alors un ou deux ans.
Je ne vais pas donner d’exemples mais j’ai toujours terriblement souffert à cause de cela. Chaque action qui pourrait être assimilée, reliée de près ou de loin à un abandon plus ou moins prononcé me fait douter et entraîne un enfermement sur moi même. Je suis beaucoup trop sensible aux autres et ai constamment besoin qu’ils me rappellent qu’ils m’aiment, m’acceptent. Ce qui n’est pas du tout arrivé cette année.
On peut rajouter la perte de repères : plus d’activités, perte d’identité. Je n’avais plus rien dans ma vie, mis à part ce quotidien teinté de solitude et veiné de rejet. Ce rejet était bien sûr fictif. Je me l’imposais moi même, m’imaginant que les autres me rejetaient. Je n’allais alors pas vers eux. Mais dès que je faisais le premier pas vers eux, ils m’acceptaient. Sauf que je ne m’en suis rendu compte que trop tard et que je suis resté pendant plusieurs mois seul, mal, déprimant. J’ai l’impression que cela à profondément affecté ma personnalité, mes habitudes quotidiennes et traumatisé (il m’en faut peu (ironie)), me rappelant mon passé de martyrisé ? Toujours est-il que j’ai maintenant l’impression, quand je me retourne sur ce qui s’est passé et quand je me penche sur mon état actuel, d’avoir été tué à petit feu. Je n’ai plus de repères, ne sait plus qui je suis, ce que j’aime et ce que je déteste. En fait si (constatez mon trouble (j’écris comme les mots viennent)), je sais qui je suis. Je sais que je ne me laisserai plus jamais marcher sur les pieds, je sais que je suis un idéaliste qui donnerait sa vie pour sa cause (bien que je n’en ai pas…) ou pour ceux qu’il aime. Mais j’ail l’impression de m’être perdu, de ne pas me retrouver dans ma vie de tous les jours. Je relis ces phrases et me rends compte qu’elles ne transmettent pas exactement ce que je souhaite exprimer, expliquer. Mais je n’arrive pas à trouver les mots. J’expliquerai cela plus tard si je les trouve finalement.
Puis, l’éloignement des gens que j’aime. Teinté de culpabilité : je n’ai pas su entretenir le contact, je n’ai jamais su le faire. Je n’arrive pas à vivre pour un futur, je ne vis que pour le présent, et m’anesthésie donc perpétuellement.
Et c’est bien le problème : l’année scolaire prochaine est importante pour moi, si je ne suis pas premier de ma promo, ma vie professionnelle sera fichue et mon rêve hors d’atteinte. Il faut que je trouve un moyen, dans la tourmente, de me rappeler de ce qui est important, de mon objectif, et de ne pas tout laisser tomber pour consacrer mon énergie à l’amélioration de mon état psychologique du moment. Car oui, je suis faible et ai besoin de me sentir bien. Je ne supporte pas de me sentir mal.
Actuellement, je n’ai donc plus de pensées suicidaires. J’ai réussi à m’éloigner de toutes les sources de stress, de malheur et ai décidé de m’améliorer. Mais l’anesthésie et l’éloignement persistent. La dépression ? Je reste dans le flou. Et je sens parfois qu’une rechute pointe le bout de son nez. J’ai résisté jusqu’à maintenant. Mais je ressens que j’ai besoin d’aide. Je le ressens tout au fond de moi. Je ne peux parler à mes parents qui me dévalorisent et me méprisent d’être si faible. Je ne peux en parler à mes proches, que j’ai peur de perdre si je leur livre mes peines et me plains trop.
Je pense savoir ce que vous allez me recommander : consulter. Mais qui ? Où ? J’ai pensé en parler à mon médecin traitant mais n’ai pu m’y résoudre. Il mettrait mes parents aux courants et cela, je ne le souhaite pas. Je n’arrive pas à me lancer, à avoir la démarche d’aller vers quelqu’un, de chercher un psy. C’est stupide, mais j’ai peur. Peur d’en parler à un inconnu, mais surtout peur de m’avouer toute la vérité en le faisant. J’ai toujours fui la réalité, et c’est mon plus gros problème, avec la trop grande importance que j’accorde au regard des autres (je construis ma vie, je me construis en fonction d’eux, et uniquement d’eux. Même mes actes les plus insignifiants sont décidés par eux). D'un autre côté, j'ai la démarche de vous demander à vous. C'est déjà quelque chose de positif non?
En tout cas, merci de vos réponses qui, alors que j'allais vraiment très mal, m'ont beaucoup réconforté. Beaucoup plus que les réactions habituelles du style "tu en fais trop, regarde autour de toi, la vie est belle tu as de la chance!" (même si c'est en partie vrai).
Je ne sais pas si la discussion est enterrée (sans vouloir faire de l'humour noir), mais tout ça m'évoque pas mal de choses.
L'aspect social vous atteint donc particulièrement...
En ce qui me concerne, j'en suis à un stade où je suis presque forcée d'accomplir l'acte parfait auprès d'autrui. Ne pas le faire me fait culpabiliser et me donne l'impression d'avoir une attitude incorrecte et inintéressante lorsque je regarde comment agissent les autres. Résultat, je m'inhibe encore plus. Je m'étouffe et je me perds. Ca ne me semble pas être exactement ce dont vous parlez mais c'était une manière d'introduire ce qui va suivre.
Il est compliqué de savoir qui l'on est lorsque l'on se sent socialement à la marge. J'ai moi aussi été un peu tête-de-turquée et j'ai longtemps été incapable d'agir autrement que par la distanciation sociale ; ça m'a quasiment amenée à devenir agoraphobe. Parallèlement, je me sentais toujours plus aspirée dans un cocon hermétique à l'extérieur, un peu de la même manière que vous étiez anesthésié de l'environnement par la déprime.
Là où je désire en venir, c'est qu'il ne s'agit pas forcément intégralement de déprime.
Lorsque l'on développe une capacité de compréhension plus cinglante que le commun des gens ne le fait, soit parce que l'on a grandi à l'écart des codes sociaux, soit parce que l'on a été amené à analyser plus qu'autrui dès notre plus jeune âge (ou les deux ; l'un conduit généralement à l'autre), il devient plus compliqué d'être en lien sensoriel avec l'environnement social.
Ce lien, cette impression d'être relié à autrui, est apparemment définit selon des moeurs et codes sociaux étant admis par la Majorité. Cela dit, ce n'est pas parce que c'est approuvé par le plus grand nombre que c'est dans tous les cas cohérent et réfléchi (souvent, c'est étrangement plutôt l'inverse).
J'imagine qu'il est donc important de continuer à travailler sur vous-mêmes dans le but de vous intégrer et de partager de l'information avec les autres, mais qu'il est tout aussi important de ne pas totalement vous remettre sur le dos votre sentiment de ne pas être toujours compatible avec l'environnement.
Apprenez à vous connaître. Je vois déjà venir l'ironique "je n'y avais pas pensé, merci du conseil". Je ne sais pas de quelle façon on en vient à se connaitre parfaitement mais une chose est sûre: personne n'y est encore jamais vraiment parvenu (sinon il serait plus qu'humain). L'humain semble baser sa psychologie sur le moyen de se donner le sentiment d'exister ; on baigne tous dans un certain vide embarrassant. On emploie simplement des manières différentes de construire notre psychologie.
Pour ma part, à l'instar de l'enfant, j'apprends encore beaucoup d'attitudes ou autre par mimétisme. J'étais dans un premier temps troublée parce que ça me donnait l'impression d'être impersonnelle. J'ajouterai donc qu'il ne faut pas se juxtaposer sur l'autre ou le vampiriser, loin de là. Mais simplement apprendre de lui et des données qu'il a assimilées de l'environnement.
La société est trop complexée par la faiblesse. Ne pas savoir c'est nul, c'est horrible, c'est la mort. Je préciserai donc que se sentir capable d'apprendre de l'autre demande la capacité de reconnaitre ses défaillances. On peut même déduire des choses d'une pierre. Exemple: elle peut tomber et ne s'élèvera pas toute seule si aucune force ne l'y aide ; on peut aller mal mais l'on doit se donner la capacité d'évoluer.
Vous n'êtes pas forcé d'ausculter l'entier d'une personne ennuyeuse, bien entendu. Il existe par contre des gens plus intéressants et moins stéréotypés.
Tentez la lecture, si ça n'est pas déjà fait.
Et apprenez à savourer le fait d'être de plus en plus compétent et de le ressentir en premier lieu pour vous. Au début, on se dit qu'c'est naze et que ça n'amène à rien. Au fur et à mesure que j'ai su modeler l'environnement et ressentir mon progrès (je m'y essaie entre autres à travers le sport, ça apporte des résultats perceptibles et palpables), je me suis sentie mieux. Je commence même à sourire par automatisme parce que je deviens indépendante des moeurs sociales trop hypocrites et banales. Il est possible de vivre heureux et de savoir communiquer avec n'importe qui sans pour autant se standardiser, et donc sans s'étouffer dans la chimère du communément admis par la norme.
Il faut être rude avec soi-même mais ça en vaut largement la peine.
J'espère que cette réponse vous aura apporté quelques éléments utiles à la réflexion. c-:
Bonjour,
EliLeon, l'un des membres a posté un sujet très intéressant dont voici le lien ci-dessous, je pense qu'il vous intéressera : (il est en rapport avec vos idées sur les standard de notre société actuelle).
http://www.touspsys.com/group/depressiondeprime/forum/topics/le-lie...Bienvenue dans
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